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Soudan du Sud

Une reconstruction fragile
3/4 de la population a besoin d'une aide humanitaire, soit 8,3 millions de personnes
338 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays
7,2 millions de personnes en situation d'insécurité alimentaire, soit 60% de la population
190 115 personnes bénéficiaires

Contexte

L'instabilité politique qui règne au Soudan du Sud depuis son indépendance en 2011 et le déclenchement de la guerre civile en 2013 entraine le pays dans une série de crises prolongées.

Les violences, causées par le conflit armé entre l’opposition et les forces gouvernementales, d’autres groupes armés organisés et les affrontements intercommunautaires, persistent dans plusieurs zones du pays, malgré la signature d’un accord de paix et la formation d’un gouvernement unifié le 22 février 2020.

La situation économique du pays se détériore, avec une fluctuation constante du taux de change et une diminution du pouvoir d’achat de la population, affectant son accès aux ressources de base. Le déplacement de 338 000 personnes au sein du pays et la migration de 2,3 millions de personnes dans les pays voisins, en réaction aux violences, ont exacerbé les besoins humanitaires déjà élevés et préoccupants. De plus, depuis novembre 2017, 380 000 personnes réfugiées (dont 241 390 suite à la signature de l’accord de paix signée en 2018) provenant des pays voisins sont rentrées dans leur village d’origine, accroissant considérablement la pression sur les installations et les services existants déjà limités.

À l’heure actuelle, parmi les 11,2 millions de Sud-Soudanais vivant dans le pays, 8,3 millions ont besoin d’une assistance ou d’une protection humanitaire, soit près de trois quart de la population du pays. En effet, la nature prolongée du conflit a conduit à une accumulation de besoins, notamment en termes d’eau, d’assainissement et d’hygiène (EAH) ainsi qu’en sécurité alimentaire et moyens d’existence (SAME). En termes d’insécurité alimentaire, environ 5,5 millions de personnes sont en situation de crise (phase 3 du IPC) tandis qu’environ 1,8 million de personnes sont en situation d’urgence (phase 4 du IPC). L’ampleur des besoins est en plus aggravée par la récurrence de catastrophes naturelles, en particulier d’inondations et de sécheresses, qui détruisent les lieux de vie et minent les moyens d’existence de la population, provoquant davantage de déplacements.

Le comté de Juba, situé dans l’Etat de l’Equateur Central, est, en plus d’être particulièrement exposé à la COVID-19, sujet à des risques d’épidémies de choléra et de propagation du virus Ebola, présent en RDC voisine. Or, au niveau communautaire et dans les institutions, l’accès à l’eau potable est très restreint et la gestion de l’assainissement et des déchets solides restent peu développés. Ils sont pourtant essentiels pour la prévention et la lutte contre ces maladies.

Dans l’Etat du Haut-Nil, dans le camp de personnes déplacées internes d’Aburoc et dans les villages voisins, la population est réduite à devoir boire l’eau des marécages. La défécation à l’air libre y est une pratique courante notamment due au manque de latrines, et la présence de bétail aux abords marécages, exposent la population à des risques élevés de maladies d’origine hydrique. De plus, depuis mars 2021, les inondations ont affecté plus de 15 473 personnes. Les habitats ont été détruits, ainsi que le peu d’infrastructures de base d’eau potable et d’assainissement. Les biens et les stocks de nourriture des foyers ont été emportés par l’eau, minant leurs moyens d’existence. Enfin, la propagation des moustiques a augmenté les risques de paludisme, alors même que les centres de santé et de nutrition ont été rendus inaccessibles. Ainsi, les communautés ont des besoins urgents en termes d’abris, d’eau, d’assinissement et d’hygiène, de sécurité alimentaire et nutrition, de sante et de protection. Malgré cela, la présence d’acteurs humanitaires dans la région est très limitée.

Dans l’Etat de Jonglei, le principal moteur de la crise est l’impact croissant des précipitations pendant les saisons des pluies. Entre mai et septembre 2021, on estime que 426 000 personnes ont été affectées et déplacées par les inondations, les Etats les plus touchés étant Jonglei et Unity.

Enfin, dans l’Etat du Bahr el Ghazal occidental, depuis la signature de l’accord de paix en 2018, la situation est relativement stable et incite les foyers à retourner dans leurs villages. Les données du DTM de l’OIM montrent qu’avec 236 987 personnes rapatriées, le Bahr el Ghazal occidental est l’un des États qui enregistre le plus grand nombre de retours depuis 2016. Dans le comté de Raja, les personnes rapatriées ont des besoins criants d’accès aux services de base, liés au logement, à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène, à la sécurité alimentaire et aux moyens de subsistance. Or, les communautés locales sont déjà confrontées à des besoins aigus, en particulier alimentaires. L’absence de stock alimentaire et le manque de moyens d’exercer des activités génératrices de revenus détériorent la situation alimentaire et nutritionnelle des foyers. Les retours créent donc une pression supplémentaire sur des ressources déjà limitées.

  • 11,2 millions d'habitants
  • 82% de taux de pauvreté
  • 185ème sur 189 pays pour l'Indice de Développement Humain

Notre action

  • Année d'ouverture
    de la mission 2006
  • Équipe 10 internationaux
    49 nationaux
  • Budget 3,1M€

SOLIDARITÉS INTERNATIONAL fournit des réponses immédiates, intégrées, multisectorielles et de première ligne aux besoins aigus des populations les plus vulnérables frappées par des crises sévères. Cela est fait tout en rétablissant l’accès aux services de base afin d’accroître la résilience via des projets à moyen terme.

A Juba, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL contribue à la réduction des maladies hydriques et à potentiel épidémiques, en particulier du choléra, d’Ebola et de la COVID-19, en améliorant l’accès à l’eau potable, aux structures d’assainissement, à l’information en termes de bonnes pratiques d’hygiène des communautés et centres de santé locaux, et en leur distribuant des kits d’hygiène adaptés à la lutte contre la COVID- 19.

Dans l’Etat du Haut-Nil, en particulier dans le comté de Fashoda et le camp de personnes déplacées internes d’Aburoc, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL apporte une réponse d’urgence en eau, assainissement et hygiène et en sécurité alimentaire et moyens d’existence pour répondre aux besoins aigus des populations.

Dans le comté de Nyirol, situé dans l’Etat de Jonglei, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL apporte de l’eau potable à la population en réhabilitant des points d’eau et distribuant des kits de traitement de l’eau aux familles. Elle informe et sensibilise également ces dernières aux bonnes pratiques d’hygiène, tout en leur donnant les moyens matériels de les appliquer. Enfin, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL renforce les moyens de subsistance des pêcheurs et agriculteurs du comté en leur distribuant des outils et moyens de transports, facilitant ainsi leurs activités et donc améliorant leur production.

Dans le comté de Raja, dans l’Etat du Bahr el-Ghazal occidental, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL fournit une aide alimentaire intégrée pour garantir la sécurité alimentaire et améliorer l’état nutritionnel de la population. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL distribue des semences de céréales et de légumes, des outils et des moyens de transport aux groupes d’agriculteurs locaux et les forme à leur utilisation.

Partenaires

CIAA, Le Centre de Crise et de Soutien, South Sudan Humanitarian Fund (OCHA), Rapid Response Fund (IOM), EuropeAid, FAO

Notre impact

eau hygiène et assainissement

Eau, assainissement et hygiène

– Construction et réhabilitation de points d’eau
– Chloration de points d’eau et traitement des eaux de surface
– Construction de latrines d’urgence
– Distribution de kits d’hygiène d’urgence
– Promotion des bonnes pratiques d’hygiène
– Construction et réparation de forages communautaires
– Formation de comités de gestion de l’eau et de mécaniciens
– Étude hydrogéologique
– Construction de latrines communautaires
– Construction et réparation d’infrastructures d’eau, hygiène et assainissement dans des centres de santé et écoles
– Gestion des déchets solides dans des centres de santé et marchés
– Promotion des bonnes pratiques d’hygiène au niveau communautaire
– Sensibilisation à la lutte contre la COVID-19

sécurité alimentaire

Sécurité alimentaire et moyens d'existence

– Distribution de semences, d’outils agricoles, de kits piscicoles et de moyens de transport
– Formations agricoles et piscicoles
– Suivi des pratiques agricoles et piscicoles
– Suivi des récoltes agricoles et prises piscicoles

Pour toute information vous pouvez contacter Raphaëlle Goepfert.

Raphaëlle Goepfert

Vos dons en action

40 soit 10€ après déduction fiscale

Vous offrez un kit d'hygiène à 2 familles

Je donne

80 soit 20€ après déduction fiscale

Vous offrez 1 mois d’eau potable à 5 familles

Je donne

160 soit 40€ après déduction fiscale

Vous offrez 2 mois d’eau potable à 5 familles

Je donne
93,5%de nos ressources
affectées aux populations

Un chiffre qui relève d'un choix stratégique, correspondant à notre idée de l'engagement humanitaire.

Dans le monde

Postes à pourvoir

11
Au siège
126
Sur le terrain
12
En stages