Lutter contre les souffrances climatiques

Des tempêtes, des cyclones, des sécheresses et des feux de forêts plus fréquents, plus longs et plus intenses qu’auparavant. Une modification du cycle de l’eau qui réduit la quantité d’eau disponible et la production agricole. Une biodiversité en déclin et des sols en dégradation. En 2022, on estime que la température a augmenté en moyenne de 1,15° par rapport à l’ère préindustrielle et, déjà, les conséquences sont cauchemardesques.

Le GIEC estime que 3,3 à 3,6 milliards d’hommes, de femmes et d’enfants vivent dans « des contextes très vulnérables aux changements climatiques .» La plupart vivent dans les pays du Sud, mais leurs souffrances liées au climat ne se résument pas à l’inconfort de la chaleur.

Baisse de la quantité d’eau disponible, dégradation de la qualité de cette dernière qui parfois devient saline, hausse des températures pouvant favoriser la propagation de certaines maladies ou encore les récoltes détruites… le dérèglement climatique met en danger les moyens d’existence des populations, voire leur survie.   

Pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), durant la prochaine décennie, les changements climatiques devraient entraîner « jusqu’à 250 000 décès supplémentaires par an, attribuables à la malnutrition, au paludisme, à la diarrhée et au stress thermique. » 

Et c’est sans parler de la fréquence des épisodes climatiques violents et de la raréfaction des ressources naturelles qui peuvent multiplier les risques de conflits au sein des populations.   

Partout dans les pays où nous sommes présents, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL constate la réalité des souffrances climatiques des populations, comme au Sahel ou au Soudan du Sud, où le changement climatique provoque des pluies diluviennes que les terres, trop sèches, n’arrivent pas à absorber. Ou encore en Syrie, où le choléra, maladie hydrique, a refait son apparition après plus de 10 ans d’absence à cause de la baisse du niveau d’eau de l’Euphrate et des sécheresses forçant la population à s’approvisionner à des sources à fort risque de contamination.  

Alors, certains n’ont d’autres solutions que de partir pour continuer à vivre dignement, comme les Afghans qui fuient une sécheresse chronique.  

Au cours de la dernière décennie, les évènements météorologiques ont déclenché une moyenne de 21,5 millions de nouveaux déplacements chaque année dans le monde. C’est deux fois plus que le nombre des déplacements causés par les conflits et la violence³. 

Les personnes que nous aidons sont particulièrement affectées par le changement climatique parce qu’elles sont très vulnérables et exposées aux risques, alors même que leur responsabilité historique dans les émissions de la planète est faible. C’est une véritable injustice ! Ce sont celles et ceux qui participent le moins au changement climatique qui en subissent le plus les conséquences. Un comble… 

Les pays industrialisés du Nord ont une responsabilité, une dette. Leurs dirigeants l’ont reconnu lors des COP, ces Conférences internationales sur le climat. Ils se sont engagés à aider les pays du Sud à se protéger du changement climatique. La COP 28 a, ainsi, dès ses premières heures le 30 novembre 2023, adopté la mise en place du fond de réparation des catastrophes climatiques. Une décision historique qu’il convient à présent de transformer en réalité, mais une décision qui ne doit pas remplacer un fort travail d’atténuation de l’empreinte carbone des pays fortement émetteurs, ni de fournir l’assistance humanitaire dont les populations ont besoin.

Un constat basé sur des faits réels

Afghanistan : la rivière Adjahar, à 5km de la ville de Bamyan, est presque sèche
© Oriane Zerah
République démocratique du Congo :
des personnes déplacées font la queue pour aller chercher de l'eau à un puits
© Guerchom Ndebo
Soudan du Sud : des maisons détruites et abandonnées suite aux inondations continues
© Bebe Joel Hillary

Sur le terrain, nos équipes aident les communautés à résister et à s’adapter

Pour que les populations vulnérables puissent continuer à se nourrir, malgré les aléas du climat, nos équipes renforcent la résilience des systèmes agricoles, pastoraux et halieutiques. Cela peut se faire par la gestion optimisée des pâturages ou en privilégiant des cultures résistantes à la sécheresse. Au Tchad, autour du lac Fitri, nous avons élaboré des plans de réduction des risques de catastrophes naturelles avec chaque communauté. 

Nos équipes mettent aussi en place des mécanismes de gestion durable des ressources en eau dans des zones exposées aux sécheresses ou aux inondations. Cela peut passer, par exemple, par la réutilisation des eaux usées pour des usages agricoles ou des plans communaux de gestion de l’eau dans un contexte de stress hydrique. Au Liban, nos équipes renforcent les infrastructures des bassins fluviaux pour réduire les inondations et renforcer les capacités des communautés à gérer les risques de catastrophes.  

Nos équipes construisent et réhabilitent aussi des habitats plus résilients, après des événements météorologiques extrêmes.

Témoignages

© Oriane Zerah
© Oriane Zerah

PORTFOLIOS

SOUFFRANCES CLIMATIQUES : LORSQUE L’EAU VIENT À MANQUER

Contre les souffrances climatiques, agissons !

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