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République Centrafricaine : avec les expatriés de Kabo

Publié le jeudi 21 avril 2016

Solidarités International est présente en RCA depuis 2007. Sur la base de Kabo, ce sont 60 employés qui travaillent à aider la population encore fragile*.

Entre vigilance et service, à Kabo, dans le nord de la République Centrafricaine, les équipes de Solidarités International s’activent chaque jour. A Kabo, la base est un camp entouré de hauts murs et des barbelés, située à quelques mètres de la base de Médecins sans Frontières.

Le roi de la base s’appelle Flanby, un chien au poil ras, nourri par tous et qui pourtant laisse voir ses cotes.
Chaque lundi à 7h30 la soixantaine de salarié de Solidarités International commence la semaine par une réunion. Derrière les participants groupés sous l’auvent, sont rangés les 14 véhicules qui permettent aux équipes d’intervenir dans la zone.
Elles apportent de l’aide dans un camp de la ville et soutiennent d’autres déplacés à se réinstaller dans les zones sécurisées le long de la piste vers le Tchad.  Ils permettent également aux éleveurs de faire vacciner leur bétail.

KABO equipes RCA

De la sécurité à la gestion des ressources humaines

Julien, tout juste 30 ans, est le coordinateur terrain pour la zone.  Il commence la réunion du lundi par un point sécurité, assisté par Anicet, congolais, responsable logistique de la base. Julien fait le bilan des pistes qui ont fait l’objet de récents braquages et de celles que l’on peut à nouveau emprunter. Chaque déplacement se fait en convoi de deux ou trois voitures en veillant à rester constamment en contact radio avec la base pour informer sur sa position et sur l’état sécuritaire d la route. De son côté, Cécile, diplômée de BioForce, l’école qui forme de nombreux salariés des ONG françaises, est responsable de l’administration. Elle rappelle les règles de la paye, soulève le problème de dépenses de la pause-café qui ont franchi des sommets. ‘’C’est l’argent des financeurs, notamment d’ECHO, pas l’argent de Solidarités International. On doit des comptes. Si nous ne réduisons pas le café ont devra penser à supprimer un ou deux postes’’.

« Un travail de qualité »

A Kabo, les travailleurs humanitaires oscillent entre la maitrise de leur sécurité et la poursuite de leur travail en faveur des populations vulnérables. Ces populations sont à la fois des gens à appuyer et des ennemis potentiels. Georges explique la finalité de son engagement : ‘’Nous sommes une ONG qui répond à des situations d’urgence Je considère en toute objectivité que nous faisons un travail de qualité  Ce que les ONG ont le plus de mal à faire finalement c’est de stabiliser une situation dans la durée. Celle-ci est trop dépendante du climat politique, qui peut changer très rapidement. Et mettre par terre tout le travail de développement entrepris’’.

KABO RCA

Georges, Responsable programme Eau, hygiène et assainissement

Georges sait de quoi il parle. Après des années comme ingénieur de génie civil au Rwanda, il avait décidé de revenir chez lui en RDC pour participer au développement de son pays natal. ‘’Mais dans de nombreuses régions l’autorité de l’état n’existe pas. Les communautés n’ont pas accès à l’information. Elles ne peuvent pas se lever pour dire non. C’est pour cela que j’ai décidé de travailler dans l’humanitaire et de m’expatrier ‘’.
A Goma, en RDC, il a laissé sa femme et ses six enfants. Il les retrouve tous les 6 mois lors du congé accordé par l’ONG et qui lui permet à lui comme à chaque expatrié de rentrer dans son pays d’origine.  Une pause bien méritée qui vient s’ajouter au ‘’break’’ de 4 jours auquel il a également droit toutes les 6 semaines.

*Reportage de Pierre Cochez pour le journal La Croix du 12/02/2016

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République centrafricaine

Contexte et action
  • 6,1 millions d'habitants
  • 188ème sur 191 pays pour l'Indice de Développement Humain
  • 164 826 personnes bénéficiaires