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RCA : malnutrition, diarrhées, typhoïde : l’eau potable comme premier rempart

Publié le mardi 20 août 2019

BOIRE. Dans un pays en plein conflit, le manque d’accès à une eau potable est une des premières sources de maladies et un besoin prioritaire pour la population, en particulier les femmes et les enfants.
La RCA est la troisième crise humanitaire au monde après le Yémen et la Syrie en termes de besoins. Le cycle des violences qui s’est propagé dans le pays ces dernières années a provoqué d’importants déplacements de populations. Fin 2018, on estimait qu’une personne sur cinq vivait hors de son domicile.

 

1,9 MILLION DE PERSONNES SANS ACCÈS À L’EAU POTABLE

“La situation en RCA, est préoccupante tant les besoins sont importants dans tous les domaines et on observe depuis quelques années une dégradation généralisée et très importante des conditions de vie des populations. 63 % de la population a besoin d’assistance humanitaire d’urgence dont plus de la moitié sont des enfants. L’accès à une eau potable en quantité et en qualité suffisante est considéré comme un besoin prioritaire relevé par tous les acteurs humanitaires”, explique Jean-Philippe Barroy, Directeur Pays pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL.

Au Nord-Ouest de la RCA, la préfecture de la Nana Gribizi se caractérise par une forte densité de population déplacée, des chocs récurrents, une absence de l’État et une faible couverture en services de base, dont l’eau potable. On estime à seulement 30 % le nombre de personne ayant accès à un point d’eau potable et cela sans prendre en compte les faibles quantités disponibles par personne et par jour. Les forages tombés en panne ne sont pas réparés, obligeant les familles à s’approvisionner dans des rivières, des marigots, et ainsi boire une eau dangereuse pour leur santé. La consommation d’une eau contaminée, associée au manque d’eau pour les besoins d’hygiène personnelle, constitue un risque sanitaire majeur pour les populations. Et particulièrement les enfants de moins de 5 ans, première victimes de diarrhées aigües, signes annonciateurs de la malnutrition.

 

JUSQU’À 6H D’ATTENTE POUR QUELQUES LITRES

Face à ce défis, nos équipes se sont engagées à apporter une eau potable aux populations victimes du conflit dans les zones les plus touchées. C’est le cas dans la sous-préfecture de la Nana Gribizi, ligne de front actuelle où vivent près de 50 000 personnes déplacées.

“La présence des familles déplacées dans les communautés accentue la pression sur les points d’eau provoquant des temps d’attentes interminables et pouvant engendrer des conflits. Les femmes, principales responsables de la collecte de l’eau, attendent ainsi jusqu’à 6h pour avoir quelques dizaines de litres”, déplore Jean-Philippe. Dans l’optique d’améliorer les conditions de vie des populations, en 2018, nos équipes ont construit 13 nouveaux forages et réhabilité 43 points d’eau hors d’usage. Plus de 30 000 personnes ont eue accès à l’eau potable permettant d’avoir de l’eau pour boire, se laver et cuisiner. Quelques litres qui sauvent, qui soulagent, qui apaisent un quotidien trop souvent insupportable.

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