Les conflits chroniques en République démocratique du Congo affectent négativement les conditions de vie des peuples autochtones. Les Pygmées sont contraints de quitter la forêt et leur vie de chasseur-cueilleur pour se sédentariser près d’autres communautés.
Contexte
La RDC est en proie depuis des années à des conflits chroniques, principalement causés par la diversité et la richesse des ressources de certaines régions. Les violences inter-communautaires et les conflits entre groupes armés poussent les populations à fuir leur région. L’une des principales conséquences de cette instabilité est l’insécurité alimentaire, notamment lors de la période de soudure, quand les stocks de vivres sont presque vides. Des distributions de semences et des foires alimentaires permettent une relance du marché local, dans une logique d’autonomisation et d’indépendance.
Témoignage
Ngbesi Neido Anguda, 56 ans, cultivateur
“Je suis issu d’un peuple autochtone communément appelé “premier habitant” (ou “pygmée”). Je suis né dans la forêt de MAMBASA où je vivais de la chasse d’animaux. Vu mon âge, que je considère avancé, ainsi que celui de mon épouse et le nombre d’enfant que nous avons, j’ai décidé de mettre fin à ma vie de nomade et de rester dans ce village définitivement pour faire mon champ car je n’ai plus la force de chasser.
J’ai été retenu par SOLIDARITÉS INTERNATIONAL pour participer au programme d”Appui à la relance agricole pour les communautés vulnérabilisées par les mouvements de population et les conflits armés dans les régions du Grand Nord-Kivu et de l’Ituri, financé par le Comité Interministériel d’aide alimentaire (CIAA)
République démocratique du Congo
Contexte et action- 102,26 millions d'habitants
- 179ème sur 191 pays pour l'Indice de Développement Humain
- 975 048 personnes bénéficiaires
Ils nous ont distribué la semence de haricot ( 5kg ). Nous avons reçu aussi, à travers la foire qu’ils ont organisé, les outils aratoires: une bêche, 2 houes, un râteau, un arrosoir, 2 limes. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL nous enseigne chaque jeudi les techniques de préparation du sol sans le brûler, les techniques de labour, les techniques de semis en ligne, mais aussi le traitement de mes cultures maraîchères sans acheter de pesticides au marché.
Souvent, nous, les peuples pygmées, sommes connus comme des nomades et que nous ne cultivons pas. C’est vrai, mais cette fois-ci je suis déterminé à devenir stable comme les autres. Si je trouve de l’argent avec la récolte des haricots et du chou, j’achèterai des tôles pour construire une maison.”