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Bangladesh : le mobile, nouvel outil pour les humanitaires?

Publié le jeudi 3 avril 2014

Au Bangladesh, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL vient de clôturer deux programmes complémentaires en réponse à la tempête tropicale Mahasen, qui a frappé le sud du pays en mai 2013, causant de vastes inondations et des dégâts considérables à l’agriculture.

IMAGE DFIDLes deux programmes avaient pour objectif commun de réduire l’insécurité alimentaire dans les zones affectées par la tempête tropicale Mahasen et d’aider les populations vulnérables à retrouver leurs moyens d’existence.

Parmi les activités proposées dans le cadre des deux programmes, on trouve des formations en nutrition, en allaitement, aux bonnes pratiques d’hygiène, en réduction de risques de catastrophes naturelles (cycliques dans la région) et en création de jardins potagers. En parallèle, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a mis en place des activités de « cash for work » (CFW, ou argent contre travail), combinées avec la réduction de risques de catastrophes naturelles lorsque le contexte le permettait.

Afin d’améliorer le processus de transfert d’argent, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a mis en œuvre une technique novatrice : le transfert par téléphone portable. Des subventions en espèces, plutôt que d’être distribuées directement, sont stockées dans un ‘portefeuille’ électronique auquel les bénéficiaires peuvent accéder via téléphone portable.

La technologie mobile s’emploie de plus en plus souvent dans des contextes de crise humanitaire. Ces dernières années, le transfert d’argent par téléphone portable a notamment été utilisé au Kenya et en Haïti. « Les services bancaires mobiles existent au Bangladesh depuis 2006, mais c’est seulement dans les trois dernières années que la législation a été élaborée, » explique Anne Johnstone, responsable de la base de Barguna chez SOLIDARITÉS INTERNATIONAL. « Le transfert d’argent mobile est donc un phénomène assez récent. »

« Ce système a un certain nombre d’avantages, » dit Anne. « Bien qu’un peu chronophage à installer, l’utilisation n’a rien de compliqué. Une grosse partie de la population bangladaise a un téléphone portable, et ceux pour qui ce n’est pas le cas peuvent facilement en emprunter un. Le transfert d’argent par téléphone portable est donc une technique bien adaptée au contexte. »

DFID Kakchira seeds distComment ça marche, concrètement? « En collaboration avec l’opérateur de téléphonie mobile Banglalink, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL distribue des cartes SIM aux communautés bénéficiaires. Celles-ci doivent ensuite activer les cartes afin de procéder à l’ouverture d’un compte chez notre partenaire bancaire, Dutch Bangla Bank Limited (DBBL). »

« Une fois qu’un transfert est validé par SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, les allocations sont versées par la banque sur chaque ‘portefeuille’. Les détenteurs des cartes SIM peuvent ensuite récupérer l’argent auprès de n’importe quel agent bancaire, à l’aide d’un code qui leur a été envoyé par sms. Ce système permet plus de flexibilité, car les bénéficiaires peuvent s’arranger pour récupérer leurs subventions à l’heure et dans l’endroit qui leur conviennent. »

Ces allocations inconditionnelles peuvent être utilisées pour acheter du bétail, des semences, des outils et toute sorte d’intrant agricole. Le transfert d’argent par téléphone portable est un bon exemple de comment SOLIDARITÉS INTERNATIONAL cherche à aider plus loin au Bangladesh.

 

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