Près de 6 mois après les premières arrivées, près de 700 000 Rohingyas ont désormais trouvé refuge au Bangladesh. Après l’urgence absolue, vient le temps de la consolidation de cette aide qui ne doit oublier personne.
Ils sont arrivés par centaines, par milliers, puis par centaines de milliers. Depuis 7 mois, près de 700 000 Rohingyas ont quitté leur village, leur maison, leur foyer en Birmanie pour tenter de venir trouver un peu de paix au Bangladesh. Ils se sont installés dans des camps officiels, dans des campements informels ou dans des villages voulant bien les accueillir moyennant des loyers dont ils ne peuvent pour la plupart s’acquitter.
Depuis bientôt 6 mois, ces familles déchirées survivent comme elles le peuvent grâce à l’aide qu’elles reçoivent, en premier lieu des Bangladais eux-mêmes qui font preuve d’une grande générosité. Cette aide locale n’étant pas suffisante au regard des besoins d’une population qui représente celle de Lyon et Lille réunies, les organisations internationales ont pris le relais. Acteur majeur de l’aide dans les camps informels et dans les villages hôtes, auprès des Rohingyas et des populations qui les accueillent, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL travaillent sans relâche 7 jours sur 7, parfois jusqu’à 12 heures par jour pour tenter de trouver des solutions qui soulageront un peu la souffrance de ces misérables.
Forer, pomper, chlorer : l’urgence de l’accès à l’eau
Parmi les activités mises en œuvre par les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL : l’accès à l’eau potable. Dans cette région du Bangladesh, les deux saisons sont extrêmes. Très humide avec des pluies abondantes ou très chaude et sèche. Face à ces changements de climat, peu d’alternatives pour trouver et amener de l’eau potable. Une des plus efficaces est de forer en profondeur.
Ailleurs, comme dans le village hôte de Dondomia, des réservoirs naturels creusés par la population permettent de conserver l’eau tombée pendant la mousson. Mais cette eau, si elle semble saine, n’est pourtant pas potable sans traitement. Il a donc fallu installer un système de pompage, de stockage, de chloration puis de distribution afin de garantir un accès et une qualité suffisante pour une consommation sûre.
Fournir une aide en main propre
Toujours au plus près des populations qu’elles soutiennent, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL organisent également des distributions de biens de première nécessité. Matelas, couvertures, ustensiles de cuisine, seaux, jarres, kits hygiène… autant de matériel indispensable pour tenter, malgré les difficiles conditions de vie, de reconstruire un semblant de foyer sous les tentes faites de bambou et de bâches en plastique qui servent d’abris.
Préserver la santé par des toilettes saines
Boire, manger, s’abriter… Besoins essentiels qui pourtant ne sont que peu de choses lorsque l’accès aux infrastructures sanitaires n’est pas assuré. Sans toilettes propres, sans un stockage des matières fécales, le risque de propagation des maladies est décuplé.
Malgré tous les efforts fournis, la misère reste flagrante. Abris précaires, maladies, traumatismes, saleté, manque d’accès aux installations sanitaires… Reste pourtant quelques lueurs d’espoir dans les yeux d’enfants comme dans ceux de Bithi qui grâce à l’aide internationale peut aujourd’hui aller à l’école et, peut-être, un jour, réaliser son rêve : ‘’devenir docteur pour pouvoir soigner les gens’’.
SOUTENEZ NOTRE ACTION AUPRÈS DES ROHINGYAS
© Photo : Tugdual de Dieuleveult / SOLIDARITES INTERNATIONAL
Bangladesh
Contexte et action- 165,65 millions d'habitants
- 129ème sur 191 pays pour l'Indice de Développement Humain
- 29 780 personnes bénéficiaires