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Niger

Des crises multiples au cœur du Sahel
3,7 millions de personnes dans le besoin
9,5 millions de personnes vivent sous le seuil d'extrême pauvreté
283 124 personnes déplacées internes et 249 852 personnes réfugiées en août 2021
6 068 personnes bénéficiaires

Contexte

Le Niger, malgré les perspectives de développement et les améliorations du niveau de vie des populations ces dernières décennies, connaît une situation humanitaire qui tend à se dégrader, notamment dans les zones rurales.

Les difficultés structurelles qui touchent le pays sont aggravées par des facteurs conjoncturels, tels que des épidémies récurrentes (Covid-19, choléra, typhoïde, polio, etc.), une insécurité alimentaire chronique, la malnutrition, les catastrophes naturelles (fréquents épisodes d’inondation) et les déplacements de populations liés à un contexte régional difficile dont l’impact sur le Niger est grandissant. La zone de Diffa (à l’Est du Niger) abrite 115 000 réfugiés et 109 000 déplacés fuyant le conflit au Nigeria. En 2019, la zone de Maradi (centre du pays) accueillait 41 000 réfugiés fuyant les exactions de bandes armées criminelles au Nigeria. Enfin, les zones de Tillabéri et Tahoua à l’Ouest abritent 76 000 déplacés internes et 53 000 réfugiés maliens bousculés par les activités grandissantes des différents groupes armés présents dans la zone dite des 3 frontières.

La région de Tillabéri, à l’Ouest du Niger, concentre toutes les problématiques du pays. Au Nord, la zone frontalière avec le Mali est sujette aux incursions fréquentes des divers groupes armés et à des troubles intercommunautaires.

Cette évolution du contexte a deux impacts majeurs sur la situation humanitaire. D’une part, les zones frontalières connaissent un recul des services publics (eau potable, santé, éducation, etc.), mais ces zones sont aussi de moins en moins accessibles aux ONG. D’autre part, cette situation crée des déplacements de populations des zones frontalières vers les plus grosses localités à l’intérieur de la région. Ces déplacements se font sur des zones dont les infrastructures qui peinaient déjà à fournir des services à la population locale (l’accès à l’eau potable n’était que de 45%), sont maintenant totalement hors capacité.

En août 2020, des inondations dues à de fortes précipitations ont affecté le pays. De nombreuses zones ont été touchées. Plus spécifiquement : les régions de Tillabéri et de Maradi dénombrent 8 211 et 14 481 ménages sinistrés ainsi que la ville de Niamey qui comptabilise 17 528 ménages ayant subi les inondations[1]. Les personnes préjudiciées ont dans un premier temps quitté leurs zones d’habitation inondées pour se réfugier dans 67 écoles. Les établissements scolaires sont effectivement traditionnellement considérés et utilisés comme des lieux de refuge ou de repli lors de ce type de catastrophe. On observe une moyenne de 167 ménages par école, avec toutefois de grandes disparités selon les localisations et une très forte concentration sur la commune 5 de Niamey, avec 42 sites identifiés. Au moment des inondations, les écoles étaient inoccupées car la rentrée scolaire n’avait pas encore eu lieu. A l’arrivée des sinistrés ; les évaluations ont montré que les établissements scolaires ne possédaient pas une couverture en eau, assainissement et hygiène (EAH) selon les standards requis. La coordination entre les acteurs a alors permis d’améliorer l’accès à l’eau (MSF-F et SOLIDARITÉS INTERNATIONAL) mais aussi à l’assainissement et à la promotion de l’hygiène (SOLIDARITÉS INTERNATIONAL).

[1] Chiffres au 12/10/2020 issus de la réunion hebdomadaire du MAH

  • 23,31 millions d'habitants
  • 45,41 % de taux de pauvreté
  • 189ème sur 189 pays pour l'Indice de Développement Humain

Notre action

  • Année d'ouverture
    de la mission 2020 (réouverture)
  • Équipe 3 internationaux
    7 nationaux
  • Budget 1 071 865 €

Après être intervenue une première fois au Niger en 2006, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL avait de nouveau ouvert une mission dans le pays de 2012 à 2015, à la suite de fortes inondations et de l’afflux de réfugiés maliens, afin de pallier la destruction de nombreuses infrastructures sanitaires, éviter la propagation des maladies hydriques et apporter son expertise dans la lutte contre la malnutrition.

En 2020, la situation se dégrade à nouveau dans le pays et SOLIDARITÉS INTERNATIONAL engage de nouvelles actions pour améliorer les services en eau, assainissement et hygiène (EAH) des quatre départements évalués. En complément, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL commence à travailler dans les communautés dépendantes de ces centres de santé afin d’améliorer la couverture en termes d’accès à une eau potable en quantité suffisante. Ces actions bénéficient à la fois aux populations déplacées, qui sont les plus affectées par la crise humanitaire, et aux populations hôtes pour lesquelles l’accès à l’eau et aux services de soins se dégrade également du fait d’une présence moindre des services étatiques et de l’accroissement démographique dû aux déplacements de population.

Suite aux inondations qui ont fortement touché le pays, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a décidé d’intervenir, et en coordination avec la DRHA, MSF-F et la Croix-rouge nigérienne, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL s’est assurée de fournir un appui d’urgence en eau, assainissement et hygiène aux ménages sinistrés des communes 4 et 5 de Niamey, relogés d’abord dans des écoles, puis sur des sites de relocalisation. Plusieurs activités ont été mises en œuvre, comme l’installation de points de stockage d’eau potable et leur approvisionnement, la distribution de lave-mains et des activités de promotion à l’hygiène, ou encore la construction et l’entretien de latrines.

Enfin SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a réalisé, en novembre 2020, un diagnostic dans le département de Torodi, dans la perspective d’élargir ses actions à une nouvelle zone d’intervention de la région de Tillabéri.

Partenaires

Mercy Corps, CDCS, ECHO

Notre impact

Eau, assainissement et hygiène

Environ 70 000 personnes bénéficiaires

– Réhabilitation et construction de points d’eau communautaires
– Redynamisation, formation et équipement des Comités de gestion des points d’eau
– Assistance d’urgence en EAH pour les populations déplacées, retournées et hôtes
– Amélioration et maintien des services EAH et respect des protocoles d’hygiène dans des structures de santé
– Assistance aux services techniques EAH départementaux (DDHA) pour la maintenance des infrastructures hydrauliques
– Redynamisation, formation, recyclage et donation d’équipement/consommables aux hygiénistes et personnels des Centres de soins intégrés
– Distribution de kits « hygiène »

Pour toute information vous pouvez contacter Emmanuel Rinck.

Emmanuel Rinck

Dans le monde

Postes à pourvoir

10
Au siège
112
Sur le terrain
12
En stages