
Contexte
Aujourd’hui, 8.7 millions de personnes ont besoin d’assistance humanitaire dans le pays. Les affrontements intercommunautaires dans le Nord-Ouest, les chocs climatiques récurrents et les risques élevés d’épidémies ne permettent pas le rétablissement pérenne de conditions favorables pour les populations.
Crise humanitaire et de protection
- Le conflit en cours dans les Etats de Borno, Adamawa et Yobe (BAY) a aggravé les crises prolongées humanitaires de protection. 4,1 millions de personnes ont besoin d’aide dans le secteur de la protection dans l’ensemble du pays.
- Dans le Nord-Ouest, les populations piégées dans un cercle de violence sont confrontées à des catastrophes naturelles ou des conflits, entrainant des déplacements réguliers mais temporaires et des problèmes de protection majeurs.
Un contexte volatile en matière de sécurité et d’accès
- Dans le Nord-Est, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL concentre la plupart de ses interventions dans des zones enclavées et difficiles à atteindre (Monguno, Ngala, Dikwa) où l’insécurité et l’accès sont des préoccupations constantes. Fuyant les exactions et les attaques des groupes armés, les populations se réfugient dans les villes considérées comme sécurisées, dont l’enceinte est entourée de tranchées creusées par l’armée, à l’instar de Maiduguri, Dikwa, Ngala et Monguno où SOLIDARITÉS INTERNATIONAL intervient depuis 2016.
- Le Nord-Ouest (Etats de Zamfara et de Sokoto) est caractérisé par un environnement sécuritaire complexe, une multiplicité de groupes armés dits « bandits » et une présence humanitaire limitée.
Vulnérabilité aux épidémies
- Le Nigéria est confronté à des épidémies récurrentes de maladies comme le choléra, la diarrhée aigüe, le paludisme, la fièvre de Lassa, la rougeole et la COVID-19. En effet, les camps surpeuplés deviennent souvent des lieux propices à l’éclosion d’épidémies et à leur transmission rapide au sein de la population.
- Le Nigéria est le deuxième pays le plus endémique au choléra en Afrique après la RDC. En juin 2021, le choléra s’est propagé rapidement à travers le pays. C’est la première fois en trois ans que les États du Borno, d’Adamawa et de Yobe sont simultanément touchés par le choléra, atteignant 88 563 cas suspectés et tuant 3 057 personnes à travers le pays.
- La pandémie de COVID-19 aggrave les besoins humanitaires et complique la réponse. L’économie nigériane a souffert de la chute des cours mondiaux du pétrole et des mesures prises pour enrayer la propagation du virus, notamment la fermeture intermittente des frontières et les restrictions imposées aux déplacements intérieurs.
Dans ce contexte, l’accès aux services de base et aux ressources reste donc très critique pour les personnes déplacées et leurs communautés hôtes. A l’insécurité alimentaire alarmante s’ajoute un accès insuffisant à l’eau, l’assainissement, l’hygiène ainsi qu’aux soins de santé, créant une vulnérabilité extrême dans le contexte actuel de la pandémie de COVID-19 et, en cas d’épidémie de maladies hydriques, telles que le choléra qui reste endémique dans la région.
- 206 millions d'habitants
- 39% de la population vit sous le seuil de pauvreté national
- 161ème sur 189 pays pour l'Indice de Développement Humain
Notre action

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Année d'ouverture
de la mission 2016 -
Équipe
19 internationaux
197 nationaux - Budget 9M€
SOLIDARITÉS INTERNATIONAL intervient dans les villes de Maiduguri, Monguno, Ngala et Dikwa dans l’Etat de Borno et est aussi en mesure de se déployer pour des réponses d’urgence « choléra » dans l’Adamawa ou le Yobe States. Par ailleurs, depuis fin 2020, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL met également en place des projets dans l’Etat de Zamfara, au Nord-Ouest du Nigéria, dans les secteurs de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène (EAH) ainsi que de la sécurité alimentaire et moyens d’existence (SAME).
L’approche de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL s’articule principalement autour de la réponse aux besoins urgents en eau, assainissement, hygiène, sécurité alimentaire et abris/articles ménagers essentiels ainsi que la prévention et la réponse aux épidémies. En parallèle de cette réponse d’urgence, et malgré les contraintes d’accès et une insécurité croissante dans le Nord-Est, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL parvient à maintenir des activités de relèvement précoce, notamment de relance des moyens de subsistance des populations.
Dotées d’une forte capacité de réponse d’urgence, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL travaillent en coordination avec des acteurs de santé et les agences gouvernementales afin de lutter contre la malnutrition et les épidémies récurrentes.
Pour faire face au choléra, les équipes apportent une réponse rapide, incluant des activités spécifiques telles que la désinfection des domiciles, la chloration des points d’eau, la distribution de « kits choléra », la construction/réhabilitation de points d’eau et de latrines ainsi que la sensibilisation au choléra et les méthodes de propagation afin d’enrayer les pics d’épidémie et SOLIDARITÉS INTERNATIONAL assure en outre la coordination de la Task Force Choléra au Borno et dans les états voisins d’Adamawa et de Yobe.
Afin d’assurer une réponse aux besoins vitaux des populations dans les zones les plus difficiles à atteindre, les équipes adoptent une approche intégrée en incluant au maximum les différents acteurs présents sur la zone d’intervention : les autorités locales et nationales, les différents clusters (i.e. secteurs d’activités), les partenaires (i.e. ONG) ou encore les communautés de personnes bénéficiaires. Ces interventions répondent aux besoins les plus urgents mais travaillent aussi sur le plus long terme en construisant ou réhabilitant des infrastructures durables insuffisantes ou non fonctionnelles.
Par ailleurs, la construction de forages ou l’installation de générateurs ou d’équipements solaires sur des ouvrages permettent d’assurer la pérennité de l’accès à l’eau potable. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL forme et équipe la communauté afin qu’elle soit en mesure de maintenir durablement les infrastructures fournies.
Enfin, pour limiter la propagation de la COVID-19, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a su adapter sa réponse en sensibilisant aux gestes barrières les populations présentes dans ses zones d’interventions, en construisant de nouvelles stations pour se laver les mains et en distribuant des kits d’hygiène adaptés.
Partenaires de mise en oeuvre : ALIMA, INTERSOS
Bailleurs : European Union (ECHO), BHA, Centre de Crise et de Soutien, Programme Alimentaire Mondial, Nigeria Humanitarian Fund (NHF/OCHA), UNICEF, Europeaid, StartFund, Comité interministériel d’aide alimentaire (CIAA)
Notre impact

Accès aux services et infrastructures de base
– Fournir un nouvel approvisionnement en eau ou maintenir l’approvisionnement existant, ainsi que des installations sanitaires
– Construction de forages et réhabilitation de points d’eau
– Abris d’urgence et de transition
– Transferts de bons en tant qu’aide alimentaire
– Approche “Wash in Health »

Autonomisation et résilience des populations
– Amélioration des conditions d’EAH dans les centres de santé, les marchés locaux et les communautés
– Filets de sécurité, restauration des actifs productifs, soutien basé sur les marchés
– Promotion de l’hygiène à travers des campagnes ciblant les moments clés de lavage des mains ou disséminant des messages de prévention sur le choléra et la COVID-19

Réponse rapide multisectorielle
– Évaluation rapide et multisectorielle
– Réponse aux épidémies coordonnée avec les autres acteurs et les secteurs par l’intermédiaire du groupe de travail technique sur le choléra
– Assistance d’urgence EAH
– Distribution de kits d’hygiène, NFI et abris
– Transfert bons en tant qu’aide alimentaire.
Pour toute information vous pouvez contacter Raphaëlle Goepfert.

Postes à pourvoir
Au siège
Sur le terrain
En stages