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Burkina Faso: vivre en manquant d’eau et de nourriture

Publié le lundi 25 février 2019

Burkina Faso, zone des trois frontières, en plein Sahel. L’activisme djihadiste a créé un climat d’insécurité, aggravant les conditions d’accès aux services de base pour des populations déjà pauvres et souffrant de malnutrition, et en poussant plus de 100 000 d’entre elles sur la route du déplacement.

Vers la route de l’eau

Une étude sur l’état des points d’eau a été réalisée par les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL dans la région du Sahel. Sur les 929 points d’eau identifiés, 729 sont fonctionnels et 232 non opérationnels. Le nombre de déplacés ne fait qu’augmenter la pression sur ces points d’eau. « Dans certaines zones, décrypte Brice Yakpanga, responsable de projet eau, hygiène et assainissement, l’eau peut être utilisée comme une arme de guerre, pour affaiblir des communautés ou certaines localités. […] Il y a des gens qui quittent des situations de conflits. Il y a aussi des gens qui quittent leur localité parce qu’ils n’ont pas d’ouvrages d’eau dans leur zone, leur village. Ils migrent donc vers des villages où il y a des ouvrages d’eau et où ils peuvent s’installer. Du coup, beaucoup de villages sont en train de se vider. »

  • 21,8 millions d'habitants
  • 184ème sur 191 pays pour l'Indice de Développement Humain
  • 600 785 personnes bénéficiaires

Le calvaire des femmes

L’approvisionnement en eau dans la zone est difficile. Les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL y interviennent en réhabilitant les différents forages mais aussi en formant et en distribuant du matériel pour la maintenance des points d’eau. Elles ont également distribué 1732 kits de dignité (bidons, savons, bouilloires) et ont sensibilisé plus de 12 000 personnes aux risques de maladies hydriques. Une femme de Pobé témoigne : « Au vu des différentes réalisations faites, les différents forages réhabilités, nous remercions l’ONG SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, ainsi que pour le don de kits. Ça nous fait vraiment beaucoup plaisir. Nous les remercions et leur demandons encore de renforcer parce que nous souffrons beaucoup. Dans le cadre de la recherche d’eau, les femmes sont beaucoup occupées et c’est un problème qui n’est qu’à moitié résolu. »

 

Les actions dans la zone ont été rendues possibles avec le Centre de Crise et de Soutien et le START Network.

 

 

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Photo : Seth Doyle/ SOLIDARITÉS INTERNATIONAL