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Soudan du Sud : « Je ne m’attendais pas à un tel chaos »

Publié le lundi 21 octobre 2019

Jeune comédien français, Baptiste Lorber a accepté de partir, pour la 4e saison de De Vos Propres Yeux, à la rencontre des populations déplacées du Soudan du Sud.

J’AI TOUT DE SUITE ÉTÉ TRÈS ENTHOUSIASTE

Quand SOLIDARITÉS INTERNATIONAL m’a proposé le projet, j’ai tout de suite été très enthousiaste. La question des migrants, qu’ils soient réfugiés ou déplacés dans leur propre pays, me tient à cœur. Et le Soudan du Sud est un pays dont on n’entend jamais parler en France. Je voulais mettre en lumière ce qui se passe là-bas. Dès mon arrivée, j’ai compris que ce ne serait pas simple, que l’équipe devrait souvent cacher la caméra, qu’il faudrait des tonnes d’autorisations et que nous serions suivis par des agents de sécurité. Honnêtement, je ne m’attendais pas à découvrir un tel chaos. C’est un pays où il n’y a plus rien, aucune infrastructure, toute une économie à reconstruire.

DES POPULATIONS NÉES DANS LA GUERRE

J’ai été marqué par le fait que toutes les personnes qu’on a rencontrées – mis à part une vieille dame avec qui on a dîné un soir à Aburoc – sont nées dans la guerre et n’ont connu que la guerre. Pour échapper aux massacres, elles ont dû fuir au sein de leur propre pays. C’est comme si demain Paris était attaqué et que tous les Parisiens partaient se réfugier à Marseille, c’est complètement fou ! Donc quand on parle de paix à ces populations, c’est normal qu’elles n’y croient pas. Elles ne font plus confiance au gouvernement. Et je les comprends. À mon niveau, en vivant plusieurs jours au rythme des couvre-feux, j’ai ressenti ce sentiment de danger permanent. C’est très stressant.

Baptiste Lorber Soudan du Sud

Baptiste Lorber au Soudan du Sud, lors d’une séance de sensibilisation à l’hygiène dans une école.

IMPRESSIONNÉ PAR LA PROUESSE DES ÉQUIPES

J’avais un peu le cliché de ces humanitaires qui travaillent dans le confort, et pour lesquels on se dit que ce n’est pas si dur au quotidien. Mais au Soudan du Sud, c’est tout l’inverse. Pour rejoindre le camp d’Aburoc, on a dû prendre un avion, un bateau, et faire 4 heures de tracteur. C’est vraiment le bout du monde ! Alors quand j’ai appris qu’à la saison sèche, l’eau était transportée en camion-citerne depuis le fleuve d’où nous venions, j’ai été impressionné. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL réalise vraiment une prouesse technique pour donner de l’eau et de l’hygiène à ces populations isolées et ignorées du reste du monde

 

>> Regarder la saison 4 de DE VOS PROPRES YEUX au Soudan du Sud avec Baptiste Lorber.

 

Faute de financements, notre mission à Aburoc au Soudan du Sud va fermer.
10 000 hommes, femmes et enfants vont se retrouver sans accès à l’eau potable.
Pour maintenir notre action, nous avons besoin de 75 000€.

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