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Séisme au Maroc : Alliance Urgences lance un appel à la solidarité pour soutenir les populations sinistrées

Publié le mercredi 13 septembre 2023

Alliance Urgences, organisation d’acteurs humanitaires de terrain, lance aujourd’hui un appel urgent à la solidarité pour soutenir les populations affectées par le séisme au Maroc. Cette initiative vise à fournir une assistance vitale aux communautés marocaines confrontées à des défis humanitaires graves.

Après avoir obtenu toutes les certitudes d’une action efficace dans les domaines d’intervention de ses membres, Alliance Urgences appelle à la solidarité avec les victimes du séisme au Maroc pour 4 de ses membres : CARE, Handicap International, Médecins du Monde et SOLIDARITÉS INTERNATIONAL.

Pour Alliance Urgences, aujourd’hui tout s’organise pour mettre en œuvre des actions ayant un maximum d’impact pour les victimes. Une crise ne s’arrêtant pas aux premiers jours de la catastrophe, les membres d’Alliance Urgences mettent tout en place pour inscrire leurs actions dans une efficacité durable.

La situation au Maroc s’aggrave de jour en jour, en particulier dans la région montagneuse et enclavée du Haut-Atlas, avec à ce jour près de 3 000 morts, plusieurs milliers de blessés, et des milliers de personnes confrontées à des conditions de survie. Les défis auxquels sont confrontés les populations comprennent la pénurie alimentaire, le manque d’accès à l’eau potable, une pression croissante sur les services essentiels comme la santé. Les plus vulnérables, y compris les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées, sont particulièrement touchés.

Face à cette situation, les équipes des ONG membres d’Alliance Urgences se mobilisent aux côtés de leurs partenaires locaux et procèdent actuellement à l’évaluation des besoins dans les zones touchées, pour contribuer de la façon la plus adaptée à la réponse apportée par les associations et les autorités marocaines.

Au regard de ces évaluations, chaque ONG sera en mesure d’apporter aux victimes les aides correspondant à leurs spécificités et leurs expertises :

  • Aide alimentaire, fourniture d’eau potable, de matériel de première nécessité et d’abris ;
  • Soutien médical et psychologique (consultations, fourniture de médicaments, de kits d’hygiène, de fauteuils roulants, etc.).

Faire un don

Contact presse :
Djéné Diané / Tél : 06 09 17 35 59

 

Notes aux rédactions :
Alliance Urgences est une association regroupant 6 grandes ONG humanitaires de terrain : Action Contre la Faim, CARE France, Handicap International, Médecins du Monde, Plan International France et Solidarités International. Elle a pour mandat de faciliter l’élan de solidarité nationale dans le cadre de situations d’urgence de grande ampleur, en lançant des appels communs à la générosité. Sa mission : renforcer significativement la coordination, la rapidité et l’impact de la réponse humanitaire de ses ONG membres pour répondre aux besoins des personnes à qui elles viennent en aide.

6 ONG 1 Clic 1 don : Allianceurgences.org

76 000 sacs distribués à 19 000 familles en 2010

Quand nous avons commencé à introduire cette technique, se rappelle Winfred Mueni, coordinatrice du programme, les gens n’y croyaient pas beaucoup. Mais une fois qu’ils avaient vu le résultat, ils s’y sont mis très vite. Les sacs ont poussé partout. Rien qu’en 2010, nous en avons distribué 76 000 à quelque 19 000 familles, soit 4 par ménage en moyenne. Cela représente en tout 2 hectares de sacs potagers. A raison de 40 plantes par sacs, il aurait fallu une surface disponible de plus de 33 hectares pour en planter autant en pleine terre. Quinze fois plus d’espace ! Impossible d’en trouver autant. »

Au cœur du bidonville, John est assis devant sa maison en tôle. Un œil sur ses enfants qui jouent dans un recoin, il trône juste à côté de ses six ou sept sacs potagers. A l’intérieur de sa sombre cabane, la casserole bout. Après un aller-retour, il ramène son repas du midi. « Ces pommes de terre, elles viennent de là », dit-il en montrant fièrement le sac où son fils est en train de couper quelques feuilles d’épinard. En face de lui, Liliane, assise sur une chaise de fortune, se tresse des nattes. Elle est venue il y a deux ans de l’ouest du Kenya pour trouver un emploi. Femme seule, malade, elle s’occupe de son fils et ne peut pas travailler. ‘‘ »Ces sacs sont une ressource vitale pour moi. Avant, je dépendais entièrement de la communauté environnante. Aujourd’hui, je peux nourrir mon enfant sans avoir recours à qui que ce soit. »

Des jardins dans des sacs

formation-utilisation-sacs-potagerÀ quelques kilomètres de là, non loin du vacarme de l’autoroute en construction, le bidonville est coupé en deux par la voix ferrée. Entre les deux trains quotidiens, elle offre une vue imprenable sur les milliers de toits de Kibera d’où dépassent les arbres à Sukumaki, un légume traditionnel. Ici et là, une dizaine de jardins communautaires installés par SOLIDARITES INTERNATIONAL. Une équipe constituée de 10 à 20 personnes est responsable de chacun d’eux.

Grâce à ces sacs, je peux nourrir mes six enfants, raconte Francis, la cinquantaine, sur sa parcelle de démonstration. Et je vends même ce qu’il reste chaque samedi. Je me dégage ainsi entre 3 et 5 dollars par semaine, de quoi acheter du riz par exemple. Et puis, je forme d’autres personnes. Ce travail d’animateur communautaire me donne une grande satisfaction. »

Tout à coup, une nuée d’élèves en uniforme affluent dans les rues commerçantes. La sonnerie des vacances a retenti. A l’institut XXX, avant de partir lui aussi, James Maora fait une dernière tournée d’inspection de la centaine de sacs alignés en contrebas de la cour. Depuis deux ans, ce professeur des écoles a demandé des sacs à SOLIDARITES INTERNATIONAL pour initier les enfants.

Chaque élève s’occupe d’un sac. Ce qu’ils produisent va à la cantine. Et avec les économies que nous dégageons, nous finançons l’inscription de ceux qui en ont besoin. En échange, les enfants doivent importer chez eux cette technique. Les familles sont ravies de ces jardins dans des sacs. Pour elles qui ont quitté leur campagne, c’est un vrai retour à la terre. Ce sac c’est bien plus qu’un don. Ce que les enfants ont appris là, c’est pour la vie. C’est un vrai savoir.

Une technique simple et accessible à tous

Marion Ng'ang'a, assistante technique de SOLIDARITES INTERNATIONAL :


"Les bébéficiaires ciblés sont des personnes à très faibles revenus et des personnes porteuses du VIH/SIDA. La technique de la culture en sac est simple, peu coûteuse et ne demande pas de savoir-faire particulier. Il suffit de remplir le sac de terre, de l'enrichir de compost, tout en prenant soin de disposer des pierres au centre, à l'aide d'une bouteille creuse, et ce jusqu'en haut du sac pour que l'eau s'inflitre bien jusqu'au fond. Enfin, il faut trouer le sac pour y planter, de haut en bas, différentes plantes, afin de diversifier l'alimentation. Si ça marche ici, ça peut marcher partout ailleurs."