www.solidarites.org

Maroc : au cœur du puissant séisme du 8 septembre

Publié le lundi 9 octobre 2023

Dans la région montagneuse du Haut-Atlas marocain, à 70km au sud de Marrakech, les habitants se relèvent progressivement du séisme qui a touché le pays dans la nuit du 8 au 9 septembre dernier. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a mobilisé une équipe d’urgence pour évaluer les besoins des populations touchées. L’ONG s’engage à soutenir les organisations locales, principalement dans les domaines de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène. 

Province de Taroudant, Maroc, 20 septembre 2023. 

© SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

Il a fallu trois jours aux déblayeurs pour réussir à ouvrir les routes d’accès au village de Madit, presque entièrement détruit par le séisme. Hossein Bogair est originaire de ce douar (village). En attendant une solution plus pérenne, il dort dans des tentes avec les autres rescapés. Il dit redouter l’arrivée prochaine du froid et de la neige.   

Province de Taroudant, Maroc, 21 septembre 2023. 

© SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

Au plus proche de l’épicentre, à Talat N’Yaaqoub, dans la province de Taroudant, aucun bâtiment n’a résisté au tremblement de terre. Les dégâts matériels sont considérables. L’UNICEF estime à 50 000 le nombre d’habitations endommagées ou détruites. Ce sont autant de familles délogées.  

Province de Chichaoua, Maroc, 17 septembre 2023  

© SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

Dans le village de Tikht, qui jouxte celui de Tighoula, dans la province de Chichaoua, soixante personnes sont mortes. Le village compte huit rescapés seulement. Seul le minaret est encore debout. Des tentes ont été installées en périphérie du village, dans l’attente d’une solution de plus long terme.  

Province de Taroudant, Maroc, 19 septembre 2023.  

© SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

La réponse d’urgence des autorités marocaines continue. La grande majorité des routes sont désormais déblayées. Etant donné que l’épicentre du séisme se trouve dans des zones montagneuses, ces travaux de déblaiement facilitent grandement l’acheminement de l’aide humanitaire.  

Province de Chichaoua, Maroc, 17 septembre 2023. 

© SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

Dans la quasi-totalité des villages des provinces montagneuses proches de l’épicentre du séisme, les habitants vivent dans des tentes, même si leurs maisons ne sont peu ou pas affectées. La peur d’éventuelles répliques est toujours grande. Un tremblement de terre de cette ampleur créé un traumatisme généralisé. 

Province de Taroudant, Maroc, 21 septembre 2023. 

© SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

Si certaines sources d’eau se sont fermées à cause du tremblement de terre, de nouvelles se sont aussi créées ici et là. Parfois, la nouvelle source se rajoute au lit d’une ancienne rivière. Par endroits, l’eau ruisselle au milieu d’une route. C’est le cas sur cette image, où l’eau coupe la route qui relie Marrakech à Taroudant, dans les montagnes proches de l’épicentre.  

Province de Chichaoua, Maroc, 18 septembre 2023. 

© SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

Certains villages sont très difficiles d’accès, même en temps normal. Parmi eux : Taldamte, l’un des 17 douars (villages) de la ville d’Imindounit. Ce village est niché dans les montagnes et seulement accessible depuis une rivière qui passe à travers une gorge. Les habitants s’installent dans les hauteurs des montagnes car en hiver, la rivière se gonfle d’eau. L’accès est une problématique centrale dans l’organisation de la réponse humanitaire post-séisme.

Province de Chichaoua, Maroc, 17 septembre 2023.  

© SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

Mohamed Oubla est rescapé du village de Tighoula. Avec sa sœur de 6 ans, il vit au sein d’une zone de groupement de tentes. Le tremblement de terre a détruit la source d’eau dans laquelle le village pouvait s’approvisionner. Pour le moment, les habitants boivent grâce aux bouteilles d’eau qui leur ont été distribuées. Dans ce camp, des toilettes chimiques ont été installées afin d’éviter que les habitants ne retournent dans les maisons en partie détruites pour faire leurs besoins, car le risque d’éboulement serait trop grand. “La question de l’accès aux toilettes de manière sécurisée est primordiale dans des situations d’urgence comme celles-là, notamment pour les femmes, confirme Anissa Bouachria, coordinatrice de la mission d’évaluation de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL.

Province de Chichaoua, Maroc, 18 septembre 2023. 

© SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

Un mois après le tremblement de terre, certains habitants vivent provisoirement dans des tentes en bord de rivière. L’arrivée de l’hiver pose question. A cause des pluies et de la neige, le niveau de la rivière montera certainement, au risque que ces populations se retrouvent coupées d’accès au douar (village). 

Soutenez nos actions sur le terrain

Je fais un don