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Les 22 et 23 juin 2023, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL sera présente au Sommet international pour un Nouveau pacte financier mondial pour faire entendre la voix des plus vulnérables face au changement climatique.
Les pays qui subissent aujourd’hui de la façon la plus violente les impacts des dérèglements climatiques sont ceux qui, à la fois, y ont le moins contribué et ont le moins les moyens de s’y préparer.
Tous les jours, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL sont les témoins de ces dérèglements et des souffrances qu’ils engendrent sur les populations les plus vulnérables du monde. De l’Afghanistan au Yémen, du Myanmar à Haïti, le constat est le même : le climat se détraque d’années en années à un rythme et une intensité plus qu’alarmants.
Ne pouvant plus accéder aux champs ni aux ressources agricoles, hommes, femmes et enfants font face à la malnutrition et à l’insécurité alimentaire. Ainsi, de sécheresses en inondations, les agriculteurs maliens ne parviennent plus à répondre aux besoins de leurs communautés, causant la désertification de zones autrefois habitées. Le changement climatique menace aussi l’eau, son accès et sa qualité, comme en Syrie où les habitants n’auront jamais vu l’Euphrate aussi asséchée. En République centrafricaine comme dans 42 autres pays du globe, le choléra, maladie hydrique dévastatrice, voit son développement favorisé par les températures en hausse et les précipitations extrêmes.
Parce qu’ils sont en mesure d’agir dans des contextes aux fragilités multiples, les acteurs humanitaires sont amenés à jouer un rôle croissant face à ces enjeux. Renforcer la résilience aux aléas du climat des communautés les plus vulnérables devient un élément central de notre travail : les efforts d’adaptation et de préparation aux risques irriguent peu à peu l’ensemble de nos champs d’activités, de l’accès à la ressource en eau à la construction d’hébergements temporaires, en passant par des pratiques agroécologiques adaptées aux contraintes hydriques ou encore le développement de moyens de subsistance plus durables.
Soyons cependant lucides : même portés par la meilleure volonté du monde, les acteurs humanitaires se débattent avec des moyens bien trop limités et ne représentent qu’une goutte d’eau face aux défis immenses auxquels nous sommes confrontés.
Le Sommet international pour un Nouveau pacte financier mondial des 22 et 23 juin doit changer la donne
La France organise à Paris, les 22 et 23 juin prochains, le « Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial ». Il y sera notamment question de lutte contre le surendettement et de mobilisation de nouveaux moyens financiers pour les pays qui affrontent à la fois crise climatique, inégalités galopantes et érosion de la biodiversité. S’il parvient à être à la hauteur de ses ambitions, ce sommet pourrait marquer un tournant majeur.
C’est avant tout dans ces pays particulièrement exposés aux conséquences du changement climatique, et de facto peu solvables, que le changement de braquet sur les questions de financement de l’adaptation à la nouvelle donne climatique est une question urgente de vie ou de mort.
Il en va de notre responsabilité collective que de parvenir à faire entendre les histoires de ces femmes et de ces hommes qui affrontent dès aujourd’hui l’emballement d’un thermomètre déréglé par un développement économique mondial qui les a toujours laissés à l’écart.