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Votre goutte d’eau : une pétition en votre nom !

Publié le mardi 20 octobre 2015

En votre nom, nous avons remis notre pétition, signée par 188 589 personnes,  à Annick Girardin, Secrétaire d’Etat au développement et à la francophonie, jeudi 23 septembre, à la veille de son départ pour New York à l’Assemblée générale des Nations unies.

Lors de notre entretien, je lui ai demandé de bien vouloir remettre notre pétition à Mr Ban Ki moon, secrétaire général de l’ONU, au moment où allaient être votés les Objectifs de Développement durable (ODD) 2015-2030.

Au nom de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, je souhaite ici remercier personnellement chaque signataire en particulier. Car chaque pétition a eu une influence réelle pour faire progresser la lutte contre l’eau insalubre qui tue et pour accroître l’accès à l’eau potable et l’assainissement.

Petition 680

Il y a 10 ans, personne ne parlait de l’hécatombe silencieuse provoquée par l’eau insalubre dans le monde. Grâce à nos campagnes d’information et à notre pétition,  cette réalité a été révélée aux médias, aux décideurs et au public. Nos analyses et  propositions, fondées sur notre aide humanitaire quotidienne dans de nombreux pays,  ont été entendues et prises en compte, d’autant plus que d’autres organisations et experts ont également soutenus  ces propositions.

Et nous avons obtenu que l’accès à l’eau potable et à l’assainissement figure comme un objectif à part entière dans les 17 nouveaux Objectifs de Développement Durables des Nations unies (ODD) pour la période 2015-2030. C’est une avancée majeure dans le but d’atteindre un accès universel dans 15 ans.

Dans la période antérieure, de 2000 à 2015, les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) des Nations unies ont permis des progrès réels qu’il faut ici saluer. Plus d’un milliard de personnes ont eu accès à des sources d’eau améliorées et près d’un milliard ont gagné un accès à des latrines. C’est bien,  mais il nous reste énormément à faire.

En effet,  3 et 4 milliards d’êtres humains n’ont toujours pas accès à une eau véritablement potable et 2,5 milliards n’ont toujours pas accès à des toilettes.  De plus, cette année encore, 2,6 millions d’êtres humains mourront d’une maladie hydrique (choléra, diarrhée, typhoïde, hépatite, ….), dont une majorité d’enfants.

Aussi, notre combat humanitaire continue plus que jamais pour sauver des vies. En effet, il s’agit maintenant de réaliser l’Objectif 6 Eau et Assainissement, parmi les 17 Objectifs adoptés vendredi 25 septembre 2015 à l’unanimité par les 193 Etats membres des Nations unies. Pour y parvenir dans les 15 ans à venir, nous avons maintenant besoin enfin d’indicateurs pertinents, d’un mécanisme de suivi régulier et des financements indispensables.

Alain 680

Plus que jamais notre pétition à toute sa raison d’être afin d’obtenir d’une part ces indicateurs, ces mesures de suivi et ces financements et, d’autre part, un accès universel à l’horizon 2030. Nous vous proposons de continuer et d’amplifier cette pétition. Si vous l’avez déjà signée, vous pouvez la faire signer autour de vous. Si vous ne l’aviez pas encore signé, c’est le moment de le faire et de partager votre démarche avec vos proches pour que nous soyons plus nombreux et plus forts pour faire reculer la mortalité due à l’eau insalubre. Et la meilleure manière d’y parvenir est  tout simplement d’accroître l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Et ce n’est pas gagné d’avance car l’accès universel est un objectif réellement  ambitieux. Votre pétition n’en a que plus de nécessité ! Alors, merci de la signer et de la faire signer.

Nous vous proposons de faire un prochain point de situation à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau (JME) du 22 mars 2016 alors que nous publierons notre seconde édition du « Baromètre 2016 de l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement« .

En attendant, nous restons à votre disposition pour toute information que vous souhaiteriez et toute initiative que vous pourriez prendre pour participer à cette grande cause humanitaire. Merci.

Photo de couverture : © Vincent Tremeau