Christophe Vavasseur est Responsable Géographique Asie chez SOLIDARITÉS INTERNATIONAL. En parallèle des pays sur lesquels il travaille habituellement, il se voit allouer de nouveaux contextes comme l’Ukraine en milieu d’année ou la crise de réception des migrants en Europe depuis septembre. Portrait.
Quel est ton parcours ?
Après des études de chimie-physique, j’ai opté pour une formation universitaire sur l’action humanitaire qui m’a permis d’intégrer MSF chez qui je suis resté 8 ans. Après une petite période d’ « éloignement » dans les Cévennes, j’ai renoué avec l’aide humanitaire via une petite structure travaillant en Afghanistan puis par le biais de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL en tant que Responsable Géographique Asie depuis Août 2012.
Quels sont les pays sur ton desk ?
Le socle de mon portfolio demeure les pays d’Asie, que ce soit ceux où nous intervenons déjà (Afghanistan, Bangladesh, Birmanie et Thailande) ou ceux où nous aurions vocation à intervenir ou à nous redéployer en cas de nouvelles crises (Pakistan, Philippines,…). Quand la charge de travail le permet, je me vois alloué de nouveaux contextes, comme l’Ukraine en milieu d’année ou la crise de la réception des migrants en Europe (Serbie, Macédoine, Grèce) depuis Septembre.
Une mission en Europe auprès des migrants ?
Cette crise nous oblige à sortir de notre cadre traditionnel habituel. La mobilité recherchée par ces personnes et les décisions politiques fluctuantes des Etats requièrent que nous soyons flexibles géographiquement et innovants dans notre approche de l’aide. Les financements institutionnels traditionnels étant parfois inadaptés à la spécificité de cette crise, la pérennité de notre présence auprès de ces populations demeure incertaine. Mais nous espérons que notre capacité à penser « hors du cadre » nous permettra de trouver des partenaires financiers et de rester auprès des plus vulnérables d’entre eux aussi longtemps que nécessaire.
Quels sont les défis sur ton desk pour 2016 ?
Les défis pour notre équipe de desk (constituée de 6 personnes) demeureront d’abord ceux auxquels nos missions font face. Notre travail envers nos missions peut se décliner en 3 axes : support direct, aide à la prise de recul, cadrage global. Les premiers enjeux auxquels je pense resteront probablement ceux de la gestion de la sécurité pour accéder aux populations en Afghanistan, la perpétuation de notre présence auprès des Rohingyas au Bangladesh, la dénonciation de la situation des Rohingyas en Birmanie et la qualité des services que nous pouvons leur fournir, et enfin l’accompagnement des retours volontaires dans l’Etat Karen des réfugiés Birmans de Thailande. A ceux-ci s’ajoutent donc ceux de la réception des réfugiés en Europe et tous ceux qui adviendront sans que nous puissions les prévoir et qui font le sel de notre travail d’humanitaires.
Soutenez nos équipes sur le terrain