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Soudan : un mois après le début du conflit, des besoins humanitaires incommensurables

Publié le lundi 15 mai 2023

[Paris, le 15 mai 2023] Un mois après le début des combats au Soudan, les destructions et le nombre de civils tués continuent d’augmenter malgré les annonces répétées de cessez-le-feu et un accord signé à Djeddah en Arabie Saoudite.  

La ville de Al-Geneina, dans l’ouest du Darfour, au Soudan, a été le théâtre de combats insensés au cours du week-end, pour la deuxième fois en trois semaines, quelques heures seulement après l’annonce d’un accord de cessez-le-feu signé dans la ville de Djeddah. Selon la Croix-Rouge soudanaise, au moins 280 personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées. 

« Les niveaux de violence effroyables qui se déroulent dans l’ouest du Darfour, dont nos collègues dévoués sont les témoins directs, sont tout simplement inhumains », a déclaré Justine Muzik Piquemal, responsable géographique pour le Soudan pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL.  

À Al-Geneina, on estime que 100 000 personnes déplacées restent à la merci de cette violence et que les habitations sont une fois de plus réduites en cendres. Les civils, pris au piège, ont enduré trois jours de bombardements incessants qui ont dévasté leurs maisons. Cette récente escalade fait suite à une importante vague de combats en avril, au cours de laquelle près de 200 personnes ont perdu la vie.  

Depuis des semaines, les habitants de Al-Geneina sont bloqués à l’intérieur de la ville, incapables de s’échapper, coupés des soins de santé vitaux et des produits de première nécessité. En outre, les coupures d’électricité et des réseaux téléphoniques ont gravement entravé les communications, exacerbant ces circonstances désastreuses.  

Au Soudan, depuis le 15 avril dernier, le conflit a provoqué le déplacement de près d’un million de personnes et environ 200 000 d’entre elles ont cherché refuge dans les pays voisins.  

« Nous peinons à délivrer de l’aide humanitaire, malgré le soutien inconditionnel de nos équipes sur le terrain. Le conflit au Soudan ne montre aucun signe d’apaisement, et les besoins humanitaires sont incommensurables. Il faut mettre un place un couloir humanitaire », conclut Justine Muzik Piquemal.  

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