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RCA : SOLIDARITÉS INTERNATIONAL SUSPEND SES ACTIVITÉS À KAGA BANDORO APRÈS LES VIOLENCES DONT SES ÉQUIPES ONT FAIT L’OBJET

Publié le vendredi 2 juin 2017

Bangui, le 1er juin 2017

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République Centrafricaine
 

Suite à l’intrusion de criminels armés, ce vendredi 26 mai, sur sa base de Kaga Bandoro, dans la préfecture de Nana Gribizi, et aux violences infligées à ses équipes au cours du braquage qui s’en est suivi, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL suspend ses activités sur la zone jusqu’à nouvel ordre.

Cet incident s’ajoute à une longue série d’attaques ciblant les populations civiles et les organisations internationales sur la période récente. Plus de 30 incidents visant les ONG ont été recensés depuis le début de l’année 2017 dans les seules préfectures de l’Ouham et de la Nana Gribizi, pour 92 incidents enregistrés sur la même période sur l’ensemble du territoire de la RCA. Très présentes dans ces deux préfectures, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL ont été particulièrement exposées à cette dégradation du contexte sécuritaire.

C’est la 3e fois depuis octobre 2016 que SOLIDARITÉS INTERNATIONAL est dans l’obligation de suspendre ses activités dans la région, à chaque fois suite à des attaques à but criminel ciblant ses équipes nationales et expatriées. L’incident de Kaga Bandoro a cependant franchi un nouveau palier. Les humanitaires sont formés à affronter des situations difficiles et habituellement les attaques à main armée ne donnent pas lieu à des agressions physiques. ‘’Cette fois-ci, la violence a été la première option des braqueurs. A chaque fois, l’incident est plus grave que le précédent. Là, nous sommes clairement passés dans l’inacceptable,’’ déclare Emmanuel Moy, Chef de Mission de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL en République Centrafricaine.

La raison d’être en RCA de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL est l’assistance aux populations vulnérables. Mais au vu du danger couru par ses équipes, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL ne pourra envisager la reprise de ses activités dans la zone de Kaga Bandoro que si les conditions favorables au retour de son personnel sont réunies.

‘’La crise centrafricaine est en train de se ré-intensifier dans certaines zones. Les besoins des populations s’accroissent, alors que la réponse humanitaire était déjà sous-financée. Et ce que nous pouvons faire avec les moyens que nous avons doit souvent être interrompu pour des raisons de sécurité. On ne peut pas travailler comme ça, les choses doivent changer,’’ exige Emmanuel Moy. La protection des populations civiles, ainsi que celles des acteurs humanitaires, relève de la responsabilité des forces internationales. Les moyens nécessaires doivent être apportés, les actions nécessaires doivent être menées, pour un retour à un climat sécuritaire apaisé permettant aux populations de recevoir l’aide humanitaire indispensable à leur survie.