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[Beyrouth, le 15 mai 2025] Grâce à un partenariat entre Solidarités International, la Croix-Rouge libanaise, la Croix-Rouge française, le Conseil National de la Recherche Scientifique (CNRS-Liban), et l’Unité de Gestion des Risques de Catastrophes rattachée à la Présidence du Conseil des ministres, des avancées significatives dans la gestion des risques d’inondation au Liban, particulièrement dans les régions d’Akkar et de la Békaa, ont pu être enregistrées. À travers la recherche scientifique, une approche communautaire et des travaux d’infrastructures, ce partenariat, financé par l’Agence française de développement (AFD) et le ministère des Affaires étrangères du Danemark, a permis de renforcer la résilience des communautés face aux inondations. Une conférence, organisée le 15 mai 2025 au CNRS, a réuni plus de 80 participants pour présenter les résultats obtenus et explorer les pistes de coopération future.
La conférence s’est ouverte par une allocution de bienvenue prononcée par le Dr Chadi Abdallah, Secrétaire Général du CNRS, qui affirma que ‘’Ce projet ne concerne pas uniquement deux bassins de rivières ; il s’agit de prouver que la science, lorsqu’elle est facilitée et soutenue, peut guider l’action, restaurer la confiance dans les institutions publiques et mettre en place un système d’alerte précoce vital et reproductible dans toute la région’’.
L’allocution du Dr Abdallah fut suivie des interventions de Son Excellence la ministre de l’Environnement, Dr Tamara El Zein, de Son Excellence M. Hervé Magro, Ambassadeur de France au Liban, et de Son Excellence M. Kristoffer Vivike, Ambassadeur du Danemark au Liban. Les représentants des organisations partenaires du projet ont également pris la parole pour souligner l’importance de la coopération entre institutions libanaises et partenaires internationaux.
Dans son intervention, la ministre de l’environnement a exprimé sa conviction que « les efforts consolidés dans la gestion des risques de catastrophes entre la communauté scientifique libanaise, les ministères et les acteurs internationaux sont essentiels pour forger les piliers des plans de réforme et de restructuration dans lesquels le gouvernement est engagé ».
« La France est fière de soutenir, aux côtés de ses partenaires, les efforts menés pour protéger les populations les plus vulnérables face aux inondations. Ce projet démontre l’efficacité d’une approche alliant expertise scientifique, action humanitaire et coordination institutionnelle pour renforcer la résilience des populations », a souligné l’Ambassadeur de France au Liban.
L’Ambassadeur du Danemark a insisté sur « la capacité du projet à s’adapter aux crises successives au Liban depuis l’explosion du port en 2020 en passant par l’épidémie du choléra jusqu’à la guerre en 2024 tout en créant une complémentarité tant au niveau local que national. »
Les contributions opérationnelles et stratégiques mises en œuvre par les parties prenantes ont été présenté, abordant les principales réalisations du projet depuis son lancement : un diagnostic approfondi, par le CNRS, de la gestion actuelle des risques liés aux inondations dans les bassins versants de l’Oustwan (Akkar) et du Ghzayel (Bekaa) ; plus de 20 petits et moyens projets de mitigation de risques d’inondation et de réduction des risques dans les zones vulnérables ciblant notamment les populations les plus exposées et les plus fragiles, y compris les réfugiés; plus de 50 microprojets de gestion de risques divers dans les communautés; le développement du protocole d’alerte précoce et d’action anticipée (EWEAS) et la création et la formation des unités de gestion communautaire de réduction des risques de catastrophes au niveau des municipalités, ainsi qu’à la création d’équipes communautaires d’intervention d’urgence au niveau gouvernemental.