À l’occasion des 40 ans de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, le responsable de notre équipe d’urgence, Xavier Lauth, explique ce qui motive et déclenche nos interventions dans des contextes parfois très différents.
Comment l’équipe d’urgence de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL choisit-elle les pays dans lesquels elle intervient ?
Nous assurons un suivi et une analyse continus de différents contextes sensibles dans lesquels SOLIDARITÉS INTERNATIONAL n’est pas active. Une priorisation est effectuée sur la base de données aussi objectives que possibles : niveau des besoins, valeur ajoutée potentielle de notre ONG, correspondance avec notre mandat, faisabilité et contraintes. Hormis dans les cas d’urgences soudaines (catastrophes naturelles ou afflux de réfugiés), nous réalisons une mission exploratoire et un diagnostic sur le terrain afin de consolider nos informations. L’équipe d’urgence est alors en mesure de proposer à la Direction de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL un plan de déploiement et une estimation des ressources nécessaires. La décision finale revient au Bureau, structure associative de notre ONG, qui décide de la pertinence de l’ouverture d’une nouvelle mission.
‘’Guidés par l’intensité des besoins humanitaires’’
Qu’est-ce qui nous a poussé à intervenir au Mozambique, au Burkina Faso et plus récemment en Colombie ?
Guidés par l’intensité des besoins humanitaires, nous restons flexibles et intervenons dans des contextes très variés. Entre mars et avril 2019, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a envoyé une équipe et son stock d’urgence pour répondre aux besoins en eau et en abri des populations mozambicaines frappées par le cyclone Idai. Notre décision a été motivée par l’ampleur de la crise et le fait que la ville de Beira soit située dans une zone endémique du choléra.
Au Burkina Faso, la décision a été plus progressive. Après un diagnostic en juillet 2018, nos équipes sont intervenues face à l’intensification des violences tout au long de l’année 2019 et à l’augmentation vertigineuse du nombre de déplacés internes, concentrés sur des zones semi-urbaines dont les points d’eau étaient devenus insuffisants.
Fin 2019, c’est une série d’évaluations sur le terrain, soulignant un manque dans la réponse humanitaire, qui nous a poussé à venir en aide aux ‘’caminantes’’, ces migrants qui marchent le long des routes entre la frontière vénézuélienne et différentes villes de Colombie ou pays de la région. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a décidé d’intervenir dans plusieurs refuges sur leur route afin d’y améliorer les conditions d’accueil pour les rendre plus dignes.
Pourquoi avoir décidé de fermer notre mission historique en Afghanistan ?
Pendant 38 ans, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL s’est tenue aux côtés du peuple afghan pour lui apporter une aide dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la subsistance, des abris et de l’accès à l’Eau et à l’Assainissement. Cette longue histoire et cet engagement restent profondément ancrés dans notre identité et nos valeurs. Fin 2018, nous avons pris la décision, longuement mûrie, de mettre fin à nos activités en raison de contraintes financières. Mais nous continuons à suivre la situation humanitaire du pays et nous serons prêts à reprendre nos opérations si les circonstances l’exigent et le permettent.
AIDER PLUS LOIN
Avec 42€, vous offrez un kit abris à un déplacé au Burkina Faso.
Soit 10,50€ après déduction fiscale.
Photo : © Alex Cauvin