Les moyens de subsistance sont directement liés aux personnes, à leurs diverses ressources et aux activités qu’elles mettent en œuvre pour subvenir à leurs besoins vitaux. Ils doivent toujours être appréhendés en tenant compte des problématiques liées aux domaines politique, économique et au contexte socioculturel.
L’approche moyens de subsistance se met en place au fil des differentes phases du cycle de projet. Dès le diagnostic, le cadre d’analyse des moyens de subsistance permet de :
- Caractériser les risques auxquels sont exposés les populations afin d’identifier et définir les différents types de vulnérabilité et les capacités d’adaptation mises en œuvre.
- Identifier les zones géographiques où la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire est la plus élevée et identifier les sous-groupes les plus vulnérables ainsi que les causes de cette vulnérabilité exacerbée.
- Comprendre les stratégies d’adaptation (durables et non durables) utilisées pour chaque situation.
- Anticiper les éventuels impacts négatifs du programme et déterminer les contraintes externes qui pourraient nuire à la bonne marche du projet ou en diminuer considérablement les impacts.
L’analyse des moyens de subsistance comprend un volet macro (analyse du contexte) et un volet micro (au niveau du ménage). En effet, les niveaux de vulnérabilité à l’insécurité alimentaire ou aux maladies hydriques sont fonction du contexte physique, socio-politique et économique. Ils varient selon la richesse du ménage. De plus, il est important d’appréhender les dynamiques d’évolution des vulnérabilités à l’insécurité alimentaire. Il s’agit donc de récolter les informations relatives au contexte (situation ante crise et situation actuelle, réglementation locale liée à l’EHA, vulnérabilités…), aux populations (contraintes socio-économiques, culturelles, habitudes, attentes, besoins, capacités locales…) et à l’environnement (ressources en eau, géologie, sources de pollution…) de la zone évaluée. La participation des populations ciblées, ainsi que des différentes parties prenantes au diagnostic des besoins est indispensable (autorités locales, ONG agissant sur la zone, agents des secteurs de la santé et de l’éducation, entités impliquées dans la gestion de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement…).