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Yémen : accéder aux latrines et à l’eau potable pour prévenir les risques

Publié le lundi 25 février 2019

Dans sa quatrième année de conflit, le Yémen continue de faire face à la guerre et à toutes les conséquences liées à cette situation : insécurité alimentaire, problèmes sanitaires, manque d’accès à l’eau potable, rendant le quotidien des populations yéménites fragile et dangereux.

 

Un quotidien aux conditions difficiles

À Al Maraq, la majeure partie de la population vit dans des abris de 5 à 7 personnes, faits de branches et de plastiques. N’ayant pas accès à des toilettes, elles pratiquent la défécation à l’air libre. Celle-ci représente un des risques les plus importants de contamination de maladies liées à l’eau, faisant de l’accès aux toilettes une urgence sanitaire au Yémen. Il était de même à Wadi Dar. Un de ses habitants, Ateq, témoigne : « Nous allons loin de nos maisons, parfois à 1 kilomètre pour pouvoir faire nos besoins. La nuit la route est dangereuse, pleine de pierres taillées, de serpents, de scorpions, de chiens. Parfois les femmes et les enfants ne peuvent pas toujours y aller. Ils se soulagent derrière leurs maisons ce qui cause beaucoup de maladies, telles que les diarrhées et les vomissements. Le lavage des mains n’est pas systématique ».

SOLIDARITÉS INTERNATIONAL intervient dans ces deux villages où la construction des latrines est vitale puisque sans elles, la situation est lourde de conséquences sur la santé.

Après une période de scepticisme, la population de Al Maraq et de Wadi Dar a confirmé la pertinence de ces installations qui permettent de limiter les risques sanitaires liés à la défécation à ciel ouvert et de préserver la dignité des personnes.

 

Le défi de vivre sans eau potable

  • 32,98 millions d'habitants
  • 183 sur 191 pays pour l'Indice de Développement Humain
  • 341 280 personnes bénéficiaires

Al Alghbaria est une région de plaine, située à 110 kilomètres au nord d’Aden au Yémen. La majorité de ses 4100 habitants dépendent de l’élevage bovin, impossible sans eau potable. Dans ce village, les femmes et les enfants sont chargés d’apporter l’eau potable. Ils parcourent des distances à pied de plus de 3 kilomètres et même plus de 6 kilomètres pour les personnes venant de la montagne. Ce trajet est tellement long et endurant que les enfants ne peuvent pas aller à l’école. À cela s’ajoutent toutes les menaces de santé publique car les habitants, par manque d’eau, ne prennent pas de douche pendant plusieurs jours. Aussi, les puits sont ouverts et donc exposés aux déchets organiques des humains et des animaux, ainsi qu’aux insectes qui transportent de nombreuses maladies hydriques.

SOLIDARITÉS INTERNATIONAL réhabilite le point d’eau de Al Aghbaria en fournissant des pompes solaires, des réservoirs collectifs d’eau, plus de 6 kilomètres de réseaux d’eau et des points de distribution d’eau potable pour les villages environnants. Le travail de nos équipes est aussi de mener des sessions de sensibilisation à l’hygiène à destination de tous les habitants. Ces sessions sont essentielles pour garantir la qualité et la durabilité des services mis en place.

Les actions de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL ont bénéficié du soutien du Fonds humanitaire pour le Yémen.

 

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Photo : Thomas Gruel / SOLIDARITES INTERNATIONAL