Témoignage de notre chef de mission sur place : « Touchée de plein fouet par la crise alimentaire, la région du Batha, où nous intervenons depuis mars dernier, présente un des plus forts taux de malnutrition du Sahel. Les résultats de la dernière enquête nutritionnelle PAM/UNICEF sont extrêmement alarmant avec un taux de malnutrition aigüe globale de 24,9%. »
Un quart des enfants ne mangent pas à leur faim. Vu les besoins, nous souhaitons continuer d’organiser des foires alimentaires que nous avons commencées en avril dernier « , insiste Philippe Bonnet, notre chef de mission.
Selon le même système, nous avons également distribué des semences. En attendant les récoltes, il faut poursuivre ce programme. Trop de familles en dépendent. Nous avons enfin orienté notre aide vers les éleveurs qui, eux, n’ont pas de terre pour planter. Ainsi, nous les avons employés pour creuser 10 mares d’eau artificielles qui retiendront l’eau à la saison sèche. Les troupeaux, qui sont leurs seuls sources de revenus, auront accès à l’eau pendant plus longtemps.
Parallèlement, nos équipes réhabilitent les points d’eau dans les villages. Pour boire, les habitants puisent les eaux stagnantes de mares ou de puits non couverts. Les bactéries présentes dans ces eaux entraînent des diarrhées, surtout chez les jeunes enfants. Quand un enfant souffre de colique de manière récurrente, son organisme ne retient pas les nutriments et se retrouve très vite menacé de malnutrition. Et inévitablement, quand un enfant est malnutri, il est beaucoup plus fragile face aux bactéries présentes dans l’eau, tel le vibrion choléra. C’est un cercle vicieux. L’approvisionnement en eau de bonne qualité est une solution qui permet d’en sortir.’’
Tchad
Contexte et action- 18,52 millions d'habitants
- 190ème sur 191 pays pour l'Indice de Développement Humain
- 58 711 personnes bénéficiaires