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Somalie : Dadaab ou le compte à rebours de l’urgence

Publié le mardi 30 août 2016

Déjà sévèrement touchée par la sécheresse et les conflits, la région de Lower Juba, au sud de la Somalie, va aussi devoir faire face à un afflux massif de réfugiés. Pour continuer à fournir une aide vitale et digne, nos équipes vont devoir redoubler d’efforts.

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Mère de 3 enfants, Nimo Yusuf Mohamud a dû quitter son village, abandonner son foyer pour échapper à la malnutrition, au manque d’eau et à la violence. Fin mai, elle a été identifiée par nos équipes comme particulièrement vulnérable. Elle reçoit une aide sans laquelle la vie de ses enfants serait menacée. “ Mes enfants étaient très affaiblis. Avec la poussière, sans accès à l’eau ni aux soins, ils commençaient à tousser et à avoir des douleurs au ventre« .

« J’avais très peur qu’ils attrapent des maladies comme la pneumonie ou le choléra. Heureusement, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL m’a donné des coupons alimentaires pour nous permettre de nous nourrir pendant les trois prochains mois. De quoi tenir jusqu’à la prochaine récolte ”. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL fournit de l’aide à 40 000 personnes déplacées qui sont affectées par cette crise prolongée afin de réduire l’insécurité alimentaire et d’assurer un accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement notamment pendant la saison sèche.

Vers un nouvel afflux de réfugiés

Aussi digne et vitale soit-elle, cette aide pourrait, d’ici quelques mois, s’avérer insuffisante. “ À quelques kilomètres au sud-ouest, de l’autre côté de la frontière, au Kenya, l’un des plus grands et des plus vieux camps de réfugiés va être démantelé, indique Catherine, responsable de nos opérations dans la Corne de l’Afrique. Ouvert il y a plus de 30 ans, ce sont, à ce jour, plus de 300 000 personnes qui s’y entassent. Or, une immense majorité d’entre elles sont originaires de la région de Lower Juba ».

« Il y a fort à croire que de nombreuses familles tenteront de retourner d’où elles viennent, chez elles, en Somalie. Mais comment seront-elles reçues ? Comment un pays encore en guerre, sans infrastructures suffisantes en termes d’accès à l’eau, à la santé, à l’éducation, pourra-t-il accueillir et absorber des dizaines de milliers de retournés ? Nos équipes vont devoir redoubler d’efforts et d’ingéniosité pour venir en aide à ces familles, ces femmes et ces enfants tout en continuant à secourir Nimo et les autres ”. Une aide qui ne sera possible qu’avec le soutien de nos donateurs.

Photos : © Agata Grzybowska 

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