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Au cœur du Kachin et d’un conflit oublié

Publié le mercredi 19 juillet 2017

En juin 2017, on estime que près de 86 900 personnes ont été affectées par les conflits et contraintes de fuir leur foyer dans l’état du Kachin en Birmanie. Chaque jour, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL sont les témoins directs d’un des conflits les plus longs du siècle, oublié par la communauté internationale.

 

En 2011, après un cessez-le-feu de 17 ans, des violences entre l’armée birmane et l’armée d’indépendance du Kachin, ont causé la reprise du conflit le plus important qu’a connu le pays. Depuis 2011, des centaines de personnes ont péri et près de 120 000 ont été déplacées dans des camps, pour la plupart situés dans le centre et le sud de l’état du Kachin.

 

Enfants Kachin Mynamar

De nombreux enfants vivent dans les camps de déplacés du Kachin

Un conflit qui dure

La durée du conflit entraîne un désengagement progressif des institutions internationales, et inévitablement une baisse des financements pour les programmes d’urgence. Pourtant, dans leurs conditions de vie désastreuses, les besoins des déplacés persistent. « Malheureusement, le conflit a empiré depuis la résurgence de violences à la fin de l’année dernière, explique Sokchearta Ith Coordinateur Terrain au Kachin pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL. Les organisations d’aide humanitaire sont confrontées à une augmentation des besoins des populations parallèlement à une diminution des financements. A cela s’ajoute un accès très limité accordé aux ONG, qui nous empêchera de fournir l’assistance requise pour couvrir les besoins de base en cas de nouveaux mouvements de population. La situation, déjà très critique, est accentuée par l’absence de respect du droit humanitaire international par les parties impliquées dans le conflit. »

 

Enfants KACHIN Mynamar

En juin 2017, on estime que près de 86 900 personnes ont été affectées par les conflits et contraintes de fuir leur foyer dans l’état du Kachin en Birmanie

 

Un accès humanitaire compromis

Ces derniers mois, les acteurs humanitaires ont fait face à d’importantes difficultés pour accéder aux populations nouvellement déplacées. Ce phénomène s’explique par les difficultés d’obtention d’autorisations de déplacement délivrées par le gouvernement, et la piètre qualité des routes.

Début 2017, 7500 personnes viennent grossir les rangs de milliers de déplacés déjà présents dans les camps. Avec l’augmentation des besoins humanitaires, les associations locales et internationales ont vu leur capacité de réponse amoindrie face au manque de ressources financières et matérielles. Des rapports font état de civils blessés et disparus en raison de l’intensification des opérations militaires, et l’usage d’artillerie proche des camps de déplacés et des zones densément peuplées. Un portrait peu flatteur de la situation.

Opérationnelle dans le Kachin depuis 2012, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL intervient auprès des populations pour couvrir les besoins de 26 600 personnes affectées par le conflit, réparties dans 16 camps et 11 villages du sud du Kachin. Depuis sa base à Bhamo, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL développe des activités d’approvisionnement en eau potable, d’hygiène et d’assainissement, ainsi que de sécurité alimentaire et de moyens de subsistance, dans les zones de Bhamo, Momauk, Mansi et Lwegel. En plus, dans le cadre d’un mécanisme de réponse rapide en partenariat avec Save the Children International et l’organisation locale Kachin Baptist Convention, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL est à même de répondre aux déplacements incessants dans les états de Kachin et du Nord Shan.

 

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Crédits photos: © Alice Vantournhoudt / SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

Avec le soutien financier du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA)

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