Dans la nuit du 14 au 15 mars 2019, le cyclone Idai a frappé le Mozambique, le Zimbabwe et le Malawi. Un cyclone d’une rare violence dont les vents ont culminé à plus de 250 km/h.
Au Mozambique, ce désastre naturel sans précédent dans l’histoire du pays a fait près d’un millier de victime selon le bilan provisoire et des centaines de milliers de sinistrés. Aujourd’hui, jusqu’à 1,8 million de personnes ont besoin d’assistance humanitaire d’urgence.
‘’La ville de Beira, seconde ville du Mozambique en nombre d’habitants (500 000), a été détruite à plus de 80% sous l’effet des inondations, témoigne Olivier Krins, notre chef de mission dépêché sur place. Sur un rayon de 100 km, habitations, hôpitaux, écoles, stations de traitement d’eau ont été dévastés soit par les vents, soit par les vagues ou les crues des fleuves. Plus de 200 000 personnes déplacées ont dû trouver refuge dans les bâtiments publics encore debout, mais aussi dans des camps qui se sont formés ici et là’’
À la suite d’une catastrophe naturelle, le manque d’eau potable et les conditions sanitaires précaires génèrent des risques importants pour la santé et la survie des sinistrés : ils rendent les populations sinistrées particulièrement vulnérables aux maladies hydriques, telles que le choléra, et accroît les risques d’épidémies.
C’est le cas aujourd’hui au Mozambique : deux semaines après le passage du cyclone, les premiers cas de choléra ont été recensés. En date du 29 mars 2019, 2 500 cas suspects ont été répertoriés. En date du 31 mars 2019, 271 cas ont été confirmés. ‘’Une épidémie est inévitable ! C’est terrible », alerte Olivier Krins, notre chef de mission d’urgence sur place.
Déployée à Beira, notre équipe concentre dans un premier temps sa réponse d’urgence sur l’accès à l’eau potable et à l’hygiène : installation de trois systèmes de potabilisation pour donner accès à un minimum de 7,5 litres d’eau propre par jour et par personne, distribution de kits hygiène et de pastilles de chloration à près de 7000 familles.
En parallèle de ces actions visant à limiter les risques de choléra, des kits abris sont également distribués aux sinistrés.
L’équipe d’urgence de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL est également partie en mission exploratoire dans des zones plus reculées, là où les conditions d’accès et de communication limitent l’intervention humanitaire et l’assistance des populations sinistrées.
‘’Notre objectif est d’apporter une aide vitale aux personnes parmi les plus durement affectées par le cyclone Idai et de prévenir la propagation des maladies hydriques, en particulier le choléra. Pour venir en aide à un maximum de gens, nous avons besoin de la mobilisation du plus grand nombre.’’
SOUTENEZ NOTRE ACTION AUPRÈS DES RESCAPÉS
Photo : Reuters / Siphiwe Sibeko