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Mali : terre de mouvements

Publié le mardi 12 décembre 2017

La crise dans les régions du nord du Mali en 2012 a provoqué d’importants mouvements de populations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. A cela s’ajoutent les crises climatiques : sécheresse, inondations.

Les personnes forcées au déplacement sont particulièrement vulnérables du fait de l’errance qui les expose à l’insécurité et les oblige à se déplacer avec à peine de quoi vivre et garantir leur besoins essentiels. Les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes, en souffrent d’autant plus. Ces familles se retrouvent dépossédées du peu qu’elles ont pu acquérir, déracinées, perdues, sans savoir de quoi sera fait le lendemain, une incertitude terrible qui les traumatise.

Donner la parole

Les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL ont organisé une exposition photo pendant deux semaines à la Galerie Médina de Bamako et au foyer des femmes à Goundam dans la région de Tombouctou.

Intitulée « Mali : Terre de mouvements », l’exposition des images de deux photographes maliens Tiécoura Ndaou et Moïse Togo avait pour objectif de donner la parole aux femmes, aux hommes et aux enfants du nord du Mali, extrêmement vulnérables. Sans aide, ils voient leur situation s’aggraver au quotidien.

Nous avons voulu, à travers cette exposition photo, représenter les mouvements des populations qui se déplacent pour fuir les conflits ou la sécheresse, pour aller chercher de l’eau. On sait qu’au Sahel, c’est une quête quotidienne pour la survie des populations.

Adèle Bourdy, cheffe de mission de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL au Mali.

A cette occasion, l’Office de radiodiffusion et télévision du Mali (ORTM) a réalisé un reportage vidéo sur le vernissage de cette exposition ayant réuni les bailleurs, les ONG internationales et locales, la société civile malienne.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=ZxELepHbvOw]
Pour les populations déplacées, les moyens d’existence sont limités. Elles vivent sur les faibles réserves de ce qu’elles ont pu transporter depuis leur zone d’origine.

Depuis notre retour on vit difficilement ici, Il n’y a rien, on a tout perdu. C’est une terre vide avec des maisons entièrement détruites. Nous n’avons ni eau, ni médicaments.

Une ancienne réfugiée du camp de Mbera en Mauritanie, retournée au Mali.

La moitié des ménages déplacés interrogés déclare vouloir rentrer à leur domicile. L’autre moitié pense s’installer sur leur lieu de déplacement en raison de l’incapacité financière pour relancer les activités de subsistance dans leur zone d’origine, le manque d’eau, le manque de soutien matériel et alimentaire en cas de retour, ainsi qu’une meilleure sécurité dans leur nouveau lieu de vie.

L’exposition a été organisée en partenariat avec l’Union européenne, l’Ambassade de France au Mali et le bureau américain pour l’assistance aux catastrophes (OFDA).

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