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Venir en aide aux réfugiés ainsi qu’aux communautés d’accueil

Publié le lundi 23 avril 2018

Depuis l’afflux de réfugiés Rohingyas au Bangladesh en août 2017, les ONG travaillent d’arrache-pied pour leur venir en aide. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL est présente dans le district de Cox’s Bazar depuis 2010, et agit  auprès des réfugiés ainsi que des communautés hôtes. Éclairage de Cristina Thevenot, Responsable de nos opérations en Asie.

La zone de Teknaf était déjà une zone vulnérable avant l’arrivée des plus de 700 000 réfugiés depuis août 2017. C’est une zone vulnérable aux inondations, aux cyclones, aux tremblements de terre, aux tsunamis… Ces risques climatiques ont forcément des conséquences sur le niveau de sécurité alimentaire des populations habitant cette région. Leurs ressources en eau sont également limitées, et l’afflux croissant de réfugiés dans la région ne fait qu’augmenter la pression sur ces ressources.

Au fil des vagues successives de réfugiés, les communautés d’accueil ont toujours été en première ligne pour accueillir leurs voisins. Malgré les difficultés, les barrières de la langue et les pressions sur les ressources naturelles, elles ont toujours été volontaires pour aider les réfugiés, par pure solidarité.

Une approche communautaire…

La vulnérabilité des populations initialement présentes dans la zone de Teknaf est la raison pour laquelle les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL travaillent aussi bien avec les communautés d’accueil qu’avec les réfugiés. Elles viennent en aide aux deux populations, que ce soit en termes d’accès à l’eau, d’assainissement, etc.

De plus, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL met en place des activités de protection à destination des deux populations, qui consistent à identifier, orienter et suivre les personnes vulnérables, victimes de violences ou malades. Bien sûr, la vulnérabilité des réfugiés est exacerbée, mais celle des communautés hôtes n’est pas pour autant inexistante.

… pour favoriser l’inclusion

Nos équipes tentent aussi de favoriser la cohésion entre les deux communautés, en organisant par exemple des évènements communautaires sportifs ou socio-culturels. Elles s’assurent également que les informations partagées avec une communauté soient connues de l’autre, afin d’éviter tout risque d’incompréhension.

De plus, lorsque nous mettons en place des comités de gestion de l’eau par exemple, des représentants des deux communautés sont inclus, afin non seulement d’assurer une meilleure gestion de l’eau, mais aussi de favoriser le dialogue entre les deux communautés.

Toutes ces subtilités sont nécessaires afin de garantir de bonnes relations entre les réfugiés et les personnes qui les accueillent.

  • 165,65 millions d'habitants
  • 129ème sur 191 pays pour l'Indice de Développement Humain
  • 29 780 personnes bénéficiaires

La menace de la saison des pluies

Avec l’afflux récent de réfugiés, la vulnérabilité de la zone aux catastrophes naturelles est renforcée : la densité augmente, les besoins en bois sont décuplés et accentuent ainsi la déforestation, ce qui fragilise les collines.

À l’approche de la saison des pluies, des études ont été menées afin d’en anticiper les conséquences : environ 30% de la superficie du gros camp dans le district de Cox’s Bazar devrait être inondée. Cependant, en raison du manque de cartographie, il est difficile de prévoir l’impact qu’aura la saison des pluies sur les communautés hôtes. Il est malgré tout prévisible que l’impact sera important en termes de destruction d’abris, de risques sanitaires, de sécurité alimentaire, et d’accès à de l’eau potable. Nos équipes font actuellement tout leur possible pour prévenir ces risques, sans laisser une communauté derrière l’autre.

AIDEZ-NOUS À RÉDUIRE L’IMPACT DE LA SAISON DES PLUIES

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© Prince Naymuzzaman Khan / SOLIDARITÉS INTERNATIONAL