Plus de deux ans après leur exode massif, plus de 900 000 réfugiés Rohingyas vivent toujours dans des camps au Bangladesh, où les conditions de vie sont particulièrement difficiles. Apatrides et sans perspective de retour, ils dépendent uniquement de l’aide humanitaire qui leur est apportée.
Plusieurs vagues de violences intercommunautaires dans l’Etat de Rakhine, au Myanmar, ont entraîné des déplacements massifs de populations. Entre fin 2016 et octobre 2017, 740 000 Rohingyas d’origine musulmane ont ainsi fui vers le Bangladesh voisin. Ils ont témoigné des meurtres, des tortures ou encore des viols dont leur communauté a été victime. Des centaines de milliers d’autres s’étaient également réfugiés au Bangladesh au cours des années précédentes.
Deux ans plus tard, plus de 900 000 réfugiés Rohingyas vivent toujours dans des camps ou des villages d’accueil au Bangladesh, où leurs conditions de vie sont extrêmement précaires. Les infrastructures sont insalubres et peinent à couvrir les besoins de base. L’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, mais aussi à la santé et à l’éducation, est restreint. Sous les effets combinés de la surpopulation et de la pauvreté, des problèmes de violences et d’insécurité se sont développés aux abords des camps, impactant particulièrement les populations les plus vulnérables
La situation est d’autant plus alarmante que les populations hôtes environnantes sont également vulnérables. Frappé par des inondations à répétition, le Bangladesh subit de plein fouet les conséquences du changement climatique. L’érosion et l’hyper-salinité des sols rendent les cultures difficiles et menacent les moyens de subsistance des populations. L’insécurité alimentaire et la malnutrition sont en augmentation. Ces problèmes nutritionnels sont aggravés par la mauvaise qualité bactériologique de l’eau, ainsi que par la présence d’arsenic dans les principales sources d’eau du pays. Les flambées de maladies transmissibles sont une préoccupation majeure, notamment pendant la mousson.
En novembre 2018 et en août 2019, les gouvernements du Bangladesh et du Myanmar ont annoncé deux plans successifs de ‘’rapatriement’’ des Rohingyas au Myanmar, mais la plupart d’entre eux refusent de revenir jusqu’à ce que leur sécurité et leurs droits soient garantis. Depuis 1982, la Constitution birmane ne reconnaît en effet plus les Rohingyas comme l’une des ethnies du pays.
L’ACTION DE SOLIDARITÉS INTERNATIONAL
Présentes depuis près de dix ans dans la zone de Teknaf, située dans le sud du district de Cox’s Bazar, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL fournissent un accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement aux populations réfugiées et hôtes les plus vulnérables, à travers la construction, la réhabilitation et l’entretien d’infrastructures (puits, latrines…), la distribution de kits d’hygiène et la mise en place de campagnes de sensibilisation à l’hygiène et de gestion des déchets.
Pour lutter contre l’insécurité alimentaire et renforcer les moyens de subsistance des populations, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL met également en place des activités agricoles, génératrices de revenus et de travail contre paiement, ainsi que des projets de réduction des risques de catastrophes consistant à sensibiliser, former et préparer les deux communautés à faire face aux risques élevés de désastres naturels dans la région.
Bangladesh
Contexte et action- 165,65 millions d'habitants
- 129ème sur 191 pays pour l'Indice de Développement Humain
- 29 780 personnes bénéficiaires
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Photo : Prince-Naymuzzaman-Khan / SOLIDARITÉS INTERNATIONAL