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Somalie : lorsque la faim devient malédiction

Publié le jeudi 22 décembre 2016

Le camp Nasib, sur la frontière entre le Kenya et la Somalie. Avec 11 000 habitants, Dobley est l’une des villes les plus pauvres de la zone et est confrontée à de nombreux défis : les chocs climatiques provoqués par le phénomène El Niño, les atteintes aux droits de l’homme, l’instabilité politique, un sous-développement considérable, une insécurité alimentaire aiguë et de forts taux de malnutrition. Shukri, mère de famille déplacée, est parmi les plus durement touchés.

2016 SOM Temoignage Faim Shukri

Shukri et ses quatre enfants à Nasib

Dans la ville de Dobley, notamment dans le camp de Nasib, 80% de la population ne peut se permettre trois repas par jour. La plupart ont recours à des mécanismes de survie néfastes comme sauter des repas. Leurs conditions de vie sont épouvantables et plus difficiles à supporter pour les femmes et les enfants. Solidarités International vient en soutien aux déplacés les plus vulnérables avec des projets en eau, hygiène et assainissement, ainsi que pour la sécurité alimentaire. Parmi ces déplacés, Shukri ne peut prendre soin de ses quatre enfants et de ses deux parents âgés.

Le combat contre la malnutrition

A la naissance, son petit dernier ne pesait que deux kilogrammes. Pendant la grossesse, Shukri ne disposait que de très peu de nourriture et a connu de sérieux troubles du sommeil à cause de la faim. Son frère, qui a dû vendre son bétail en raison des sécheresses accablant la région, ne pouvait plus l’aider. Shukri a dû compter sur la solidarité de ses voisins pour nourrir ses enfants et a dû s’endetter dans les magasins de son village. Elle n’a même pas pu allaiter son enfant pendant les six premiers mois. « Je n’avais rien à manger et du coup je ne pouvais pas donner de lait, » dit-elle.

Du cash pour retrouver la dignité

Avec l’aide des comités d’aide villageois, Shukri a pu être incluse dans la liste de bénéficiaires de cash proposé par Solidarités International. Cela aide sa famille à assouvir ses besoins alimentaires et même du lait pour le bébé, qui commence déjà à retrouver un poids normal et une mine plus saine. « Je n’ai plus à ma soucier de trouver à manger pendant trois mois, » dit-elle, tout sourire. Ce projet permet aux ménages les plus vulnérables d’acheter de la nourriture et surtout de choisir eux-mêmes ce qu’ils veulent, contribuant à leur dignité et renforçant leur autonomie.

Ce projet a bénéficié du soutien de l’Union européenne

Soutenez les familles comme celle de Shukri

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