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ALEXANDRE GIRAUD
DIRECTEUR GÉNÉRAL DE SOLIDARITÉS INTERNATIONAL
À l’heure où la haine se déverse aussi violemment qu’ouvertement sur les réseaux sociaux, même la solidarité et l’action humanitaire ne sont pas épargnées. Parce qu’elle porte le nom d’une action qui en arrive à être de plus en plus contestée, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL tient à rappeler son mandat, sa mission, son engagement, ses principes, ses valeurs humaines et son action sans-frontiériste. A l’aide d’une campagne crue & choc.
L’impératif humanitaire…
Depuis près de 40 ans maintenant, les équipes de l’association humanitaire SOLIDARITÉS INTERNATIONAL se battent pour accéder et porter secours aux personnes dont la santé et la vie sont menacées par les guerres, les catastrophes naturelles et les épidémies.
Une aide digne et vitale, apportée chaque année en mains propres à plus de 4 millions de personnes parmi les plus fragiles, sans aucune autre considération que celle de leurs besoins, sans discrimination et en toute indépendance, impartialité, neutralité.
Ce mandat humanitaire est le fruit d’un engagement sans faille de plusieurs générations d’hommes et de femmes décidées à franchir les frontières dans un seul souci d’humanité et de solidarité.
RDC, Soudan du Sud, Mali, Syrie, Yemen, Afghanistan, Myanmar, Haïti… En 2018, l’ONG SOLIDARITÉS INTERNATIONAL est présente dans 18 pays en crise. Autant de terrains sensibles où agissent nos 2 000 humanitaires, forts de leur engagement et de leur expertise, auprès des hommes, des femmes et des enfants qui souffrent, bien souvent hors des radars, des écrans et des préoccupations.
…remis en question
Et pourtant… Aussi noble soit-il, l’impératif humanitaire auquel nous répondons est, depuis quelques années, de plus en plus violemment remis en question.
Il ne s’agit plus seulement de gouvernements ou de groupes armés répondant à un agenda qui leur est propre… mais bien d’une partie de l’opinion publique –certes minime, mais très visible–, qui s’exprime très ouvertement sur les réseaux sociaux, déversant avec violence sa haine pour l’Autre, son dégoût pour les actions de solidarité, a fortiori celles de solidarité internationale, versant non pas seulement dans le complotisme, le communautarisme ou le racisme, mais surtout dans une déshumanisation croissante et dangereuse des personnes en situation de souffrance.
…& qu’il nous faut réaffirmer haut et fort.
Terrorisme, crises économique, politique, sociale, migratoire, incompréhension voire méfiance grandissante vis-à-vis des ONG et remise en question de leur efficacité… Quels que soient les facteurs qui pourraient expliquer ce phénomène de société, –nous laisserons ceux dont c’est la spécialité nous apporter leur éclairage–, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a souhaité ne plus ignorer les insultes et les invectives, en rappelant simplement son mandat qui peut se résumer par une évidence qui est aussi sa devise depuis sa création en 1980 : “ La première réponse à la souffrance humaine doit être la solidarité. ”
Cette devise est d’ailleurs partagée par les dizaines de milliers de personnes qui nous soutiennent chaque année. Ils sont ainsi bien plus nombreux à nous envoyer des messages de soutien, toujours empreints de cette même humanité qui est le moteur de notre action. Profitons de ces lignes pour les remercier celles et ceux qui nous soutiennent et se reconnaissent dans notre mandat.
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© Vincent Tremeau & Gwenn Dubourthoumieu / SOLIDARITÉS INTERNATIONAL