Urgence Myanmar (Birmanie) : un séisme majeur aux milliers de victimes

MARDI 15 avril 2025

Le tremblement de terre qui a affecté le Myanmar le 28 mars a ravagé la zone de son épicentre située autour des villes de Sagaing et Mandalay. L’ONU estime que 9 millions de personnes ont été touchées par sa violence.  

Pour les survivants, chaque journée est difficile. La population a perdu tous ses biens. De fortes pluies et une chaleur étouffante dépassant les 40 degrés ont rendu les conditions de vie encore plus délétères et augmenté le risque de maladies épidémiques. Dans les villes, les villages, ou les sites de personnes déplacées ayant fui les zones de conflit avant le séisme, les destructions sont considérables et les biens alimentaires pourraient venir à manquer ou subir une forte inflation.

« Comme toujours dans les moments de catastrophe, la population est la première à se mobiliser et des groupes d’entraide spontanés se sont formés. C’est ainsi que des cuisines collectives se sont montées dans de nombreux quartiers. Chacun se cotise, trouve le moyen d’aider son entourage. » décrit Thibaut Ducrocq, référent programme Myanmar pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL.

Dans ces zones difficiles d’accès, et devant l’urgence de la situation, notre ONG a pris la décision de soutenir ces initiatives d’entraide communautaire, plus à même de fournir rapidement une aide aux victimes.  Pour cela, il faut les aider à s’approvisionner en denrées, mais aussi en ustensiles de cuisine, en charbon et tout le nécessaire pour assurer l’hygiène dans la préparation des repas chauds qui seront servis sur place.

« Avec 60 000 euros, on pourrait fournir entre 1 500 et 2 000 repas par jours pendant un mois »
précise Thibaut Ducrocq.

Grâce à la solidarité locale déjà fonctionnelle, le déclenchement de l’aide sera rapide une fois les fonds obtenus. Pour cette raison, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL lance un appel à don. Votre générosité peut faire la différence.

⬇️ Participez au soutien des cantines collectives au Myanmar ⬇️

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Lundi 7 avril 2025

Plus d’une semaine après le séisme, les équipes de secours continuent de chercher les victimes dans les décombres. 80% de la ville de Sagaing est endommagée, ainsi que 50% de Mandalay, la 2ème plus grosse ville du Myanmar. On compte à cette heure 3 085 décès et 4 715 personnes blessées, mais le bilan continue de s’aggraver. L’ONU estime que 17 millions de personnes ont été affectées par le séisme, dont 9 millions sévèrement.

Avant cette catastrophe, 2,7 millions de personnes avaient déjà besoin d’une aide humanitaire dans la région de Sagaing. À présent, le tableau est encore plus dramatique. De nombreuses familles dorment dehors, craignant de rentrer chez elles car des immeubles continuent de s’écrouler. Les hôpitaux, débordés, traitent des patients à même le trottoir. Le fioul commence à manquer pour les ambulances comme pour les secours. La population manque d’eau, de nourriture, de médicaments, de moustiquaires, de matelas… 

La société civile birmane s’est mobilisée et de nombreux volontaires offrent leur aide, mais ils doivent recevoir du support pour pouvoir agir. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL soutient les acteurs locaux en leur permettant d’augmenter leur capacité d’action et leur efficacité.

Mardi 1er avril 2025

Les équipes et partenaires de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL ont pu être joints et ont confirmé leur bonne santé. Le travail a aussitôt pu être dirigé vers une réponse collective au séisme.  

Le bilan provisoire est de 2 056 morts et plus de 3 400 blessés, selon les autorités locales. L’Institut d’études géologique des États-Unis estime, d’après ses projections, que la barre des 10 000 décès pourrait être atteinte. L’état d’urgence a été déclaré dans six régions du pays. 

Les coupures d’électricité, de téléphone et d’internet rendent la communication difficile, mais on sait d’ores et déjà que les dommages sur les infrastructures sont importants du côté de Mandalay, la 2ème plus grosse ville du Myanmar. Les nombreux gravats et les routes très endommagées rajoutent des barrières physiques à un accès humanitaire déjà difficile.  

Pourtant, des centaines de milliers de personnes voient leurs besoins vitaux menacés. La population s’est mise à l’abri dans des espaces ouverts, comme les cours des monastères ou les terrains de football. Mais tout manque. L’accès aux soins de santé, à l’eau potable, à la nourriture, aux toilettes et à des abris.
Une de nos premières préoccupations sera de maintenir un état de salubrité suffisant dans les lieux de refuge, afin d’éviter la résurgence des maladies liées à l’eau. 

Le Myanmar, déjà dévasté par des années de violences et une forte exposition aux risques climatiques, vit aujourd’hui une catastrophe humanitaire majeure. Les conflits se poursuivent par ailleurs dans des zones proches de l’épicentre.

Vendredi 28 mars 2025