www.solidarites.org

Syrie : réponse d’urgence pour contenir l‘épidémie de choléra

Publié le lundi 3 octobre 2022

Fin août 2022, une épidémie de choléra a éclaté en Syrie. L’épidémie a démarré à Alep et s’est rapidement étendue à plusieurs villes du nord-est du pays. Au 23 septembre 2022, 5 973 cas présumés ont été déclarés dans 9 des 14 gouvernorats de Syrie.

La contraction du choléra passe par l’ingestion d’aliments ou d’une eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Elle se caractérise par des maux intestinaux, parfois très sévères pouvant aller jusqu’à la déshydratation. La maladie peut tuer en l’espace de quelques heures si aucun traitement n’est administré. La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et les individus fragiles.

La propagation de l’épidémie est très rapide dans les zones où les populations n’ont pas accès à l’eau potable et/ou les bonnes pratiques d’hygiène ne sont pas appliquées. En Syrie, où la population est extrêmement affaiblie et où les infrastructures hydrauliques et sanitaires ont été dévastées par plus de 11 ans de conflit. La situation pourrait vite devenir catastrophique.

Pour contenir cette épidémie, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a mis en place une réponse d’urgence : les équipes sur place ont procédé à l’intensification de la désinfection des citernes d’eau, à la chloration de l’eau apportée aux populations, à la distribution de kits d’hygiène “choléra” contenant des pastilles de potabilisation d’eau et à la promotion des bonnes pratiques d’hygiène. “À Hassake, dans le nord-est du pays, notre ONG assure, en coordination avec le Département syrien de l’Eau, la chloration de l’eau transportée par tous les camions citernes qui rentrent dans la ville ; ces opérations ont lieu 24h/24 et 7j/7. Un total de 56 000m3 a été chloré à ce jour par nos équipes et 450 camions sont chlorés quotidiennement”, indique Marjolaine Bos, coordinatrice terrain de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL à Hassake.

Notre organisation participe en outre activement aux différents mécanismes de coordination inter-ONG relatifs à la ”réponse choléra”.

“S’il paraît difficile d’arrêter la propagation de l’épidémie dans les zones déjà atteintes, nous pouvons contribuer à limiter son extension aux régions qui ne sont pas encore touchées et réduire significativement l’impact sanitaire pour des populations qui souffrent déjà des conséquences d’une crise humanitaire grave et longue ”, conclut Marjolaine Bos.

  • 22,1 millions d'habitants
  • 150ème sur 191 pays pour l'Indice de Développement Humain
  • 872 261 personnes bénéficiaires

Soutenez notre action sur le terrain

> Je fais un don