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« Vivre » sans eau potable

Publié le lundi 19 mars 2018

RDC

En République Démocratique du Congo, des conflits chroniques entre les milices ont mené à de terribles exactions contre la population civile. Plus d’un million de personnes ont ainsi été forcées de fuir leurs villages pour sauver leur vie. Après parfois plusieurs années d’errance, certains reviennent chez eux, mais n’y retrouvent que la faim, la soif et les maladies.

 

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« Quand les milices sont arrivées au village et ont tué mes deux frères, on s’est enfui avec mon mari et mes enfants. On a fui les affrontements pendant deux ans, et enfin, on est rentrés chez nous. Mais dans notre village, il n’y a pas d’eau potable. La source est notre seul point d’eau mais elle n’a jamais été aménagée. Nos enfants souffrent énormément, à cause des maladies diarrhéiques dûes à l’eau insalubre. » Azonie, maman de 7 enfants et ancienne réfugiée de retour en RDC.

IRAK

Après plusieurs années de conflits armés, l’Irak et ses infrastructures sont dévastés. Si les affrontements ont cessé dans certaines régions du pays, un tout autre combat, attend des millions de familles : rebâtir leurs vies dans des villes et des villages ravagés, sans nourriture ni eau potable.

 

 

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« Les gens ici sont fatigués. L’hôpital est en mauvais état. Nous n’avons plus de médecins, plus de professeurs. Les groupes armés sont partis mais il ne reste plus rien. Avant la guerre nous avions une bonne eau. Ils ont détruit nos puits, et maintenant, regardez, l’eau est jaune… C’est à cause du gaz et du souffre. C’est difficile de boire cette eau, parce qu’on sait l’effet qu’elle a sur notre santé. Mais nous n’avons pas le choix. » Sheikh Fayçal, porte-parole du village de Al-Shura

MALI

Au Mali, un habitant sur 2 vit sous le seuil de pauvreté. Dans le nord du pays, l’eau, rare et vecteur de maladies, est une véritable malédiction. Même les centres de santé ne disposent pas d’eau en quantité suffisante pour assurer leurs soins, et les conditions sanitaires déplorables vont jusqu’à mettre la santé des médecins en péril.

 

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« Au centre de santé, il y a un manque d’eau total. Pour nettoyer les salles, faire les soins, entretenir le matériel, on a besoin d’eau. Nous, les médecins, nous devrions nous laver les mains avant de consulter chaque patient. Mais comment faire sans eau ? Ici, malades et personnel sont exposés aux infections. Lorsqu’une femme accouche, on doit aller chercher de l’eau jusqu’au fleuve, ou dans les familles voisines. Sans eau, pas de santé possible ! » Dr Ousmane Dembele, directeur technique du centre de santé communautaire de Sareyamou.

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