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De nombreuses régions du continent africain ont été frappées par des pluies torrentielles ces derniers mois. Ce phénomène pourtant cyclique en Afrique connaît depuis quelques années une aggravation d’une violence inouïe. Il entraîne de fortes inondations et des impacts à long terme sur les populations les plus vulnérables.
Juillet 2020, des inondations d’une ampleur exceptionnelle frappent de nombreuses régions du Soudan du Sud. Plus de 368 000 personnes sont alors forcées de quitter leurs villages pour s’installer dans les zones les moins touchées par ces intempéries, mais où les besoins essentiels avaient déjà du mal à être pourvus pour les populations hôtes.
Les autres pays d’Afrique où nous intervenons ne sont pas épargnés. Au Niger, on compte près de 549 000 personnes sinistrées et plusieurs dizaines de milliers d’hectares de cultures ensevelies. Ce sont également 38 000 familles qui ont été touchées dans les régions du Centre du Tchad et du Lac. A l’Extrême-Nord du Cameroun, soixante-quatre personnes sont mortes en date du 17 septembre 2020, et plus de 130 000 ont été sinistrées depuis le mois d’août. Plus de 26 000 hectares de cultures ont par ailleurs été endommagées et 12 996 têtes de bétails décimées.
Dans les zones impactées, les dégâts sont considérables : destructions des points d’eau et des installations sanitaires, inondations des cultures, flambées des violences, niveaux d’eau stagnante élevés pouvant entraîner des épidémies.
FREINER LES RISQUES EN AMONT EST PRIMORDIAL
Familières de leurs terrains d’intervention et de ces phénomènes climatiques, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL se préparent chaque année à réduire l’impact de ces menaces dès les phases de construction ou de réhabilitation des infrastructures d’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène. Pour ce faire, elles mettent en place des programmes de réduction des risques de catastrophes (RRC) permettant de travailler avec les populations sur la préparation, la prévention et l’atténuation des impacts potentiels.
Au Tchad par exemple, les équipes établissent une veille humanitaire des crises potentielles (déplacements importants de population, épidémies de choléra, inondations, propagation du Covid-19…) et déclenchent des évaluations des besoins dès que nécessaire afin d‘agir au plus vite. Les activités sont également adaptées pour rediriger les aides vers les besoins les plus immédiats. Au Cameroun, les équipes pré-positionnent des stocks de contingence en plus de la veille humanitaire permanente.
Ces mécanismes de préparation et de prévention aux catastrophes naturelles sont devenus essentiels dans le contexte actuel où ces crises s’aggravent d’année en année.
DES RÉPONSES D’URGENCE POUR FAIRE FACE AUX BESOINS IMMÉDIATS
Face à l’étendue des besoins et afin de sauver des vies, les équipes d’urgence de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL doivent apporter une réponse immédiate.
Au Soudan du Sud par exemple, certaines zones inondées n’ont plus d’accès à l’eau potable et les latrines sont endommagées. Les populations sont désormais obligées de boire l’eau des marécages et d’avoir recours à la défécation a l’air libre en l’absence d’infrastructures sanitaires fonctionnelles. Suite aux évaluations rapides des besoins, nos équipes interviennent en urgence pour mener des séances de sensibilisations communautaires à l’hygiène, et distribuer des kits d’hygiène et d’assainissement ainsi que des articles non-alimentaires.
Au Cameroun, les familles sinistrées reçoivent elles aussi des articles ménagers essentiels, des kits d’hygiène, des kits d’abris d’urgence ainsi que des coupons d’aide alimentaire. Nos équipes se mobilisent également pour réhabiliter le plus rapidement possible les infrastructures d’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène (EAH) dégradées.
