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Rencontre avec Ugo Latriche de Koh Lanta

Publié le mardi 5 avril 2022

Ugo Latriche, vainqueur de l’émission Koh Lanta en 2012 et finaliste de la saison All Stars diffusée en fin d’année 2021, s’est associé à notre ONG à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau. Décryptage de son engagement auprès de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL.

Bonjour Ugo ! Les téléspectateurs et téléspectatrices vous connaissent pour votre participation à l’émission Koh Lanta. Pourriez-vous nous parler un peu plus de votre vie « civile » 😉 ?

J’ai 40 ans, je suis fauconnier de métier et j’exerce ma profession dans les Pyrénées orientales.

Et vous avez récemment relevé un challenge proposé par notre ONG !

Tout à fait ! A l’occasion de la journée mondiale de l’eau, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL m’a proposé de vivre le quotidien de millions de personnes dans le monde en me confrontant à la corvée de l’eau. La corvée de l’eau est le nom que l’on donne à l’obligation à laquelle sont confrontées les populations qui n’ont pas accès à l’eau potable chez eux de parcourir des kilomètres et passer plusieurs heures chaque jour pour aller chercher l’eau dont elles ont besoin pour survivre.

Concrètement, comment vous y êtes-vous pris pour relever ce challenge ?

J’ai d’abord commencé par chercher sur Internet « point d’eau » près de la localité où j’habite. Je ne savais pas du tout où se trouvait le premier point d’eau public près de chez moi car je n’ai jamais eu besoin de le savoir.  J’ai donc appris que le premier point d’eau potable public se trouvait à 3,5 km de chez moi. J’ai ensuite pris mon sac à dos et les bidons confiés par SOLIDARITÉS INTERNATIONAL et je me suis en marche. L’aller jusqu’au point d’eau a été assez facile, mais le retour s’est avéré bien plus dur… 😳

Pouvez-vous nous en dire plus ?

Je devais rapporter 15 litres donc 15kgs d’eau. Eh bien, 15 kgs à porter sur des kilomètres, c’est très fatigant ! Et encore, moi, je n’avais que ça à faire ce jour-là [sourire]. Je ne devais pas en plus assumer une journée de travail après ça, contrairement à toutes les personnes dont je parlais plus haut. Et puis, on ne l’imagine pas mais l’eau est très désagréable à porter : elle est mobile donc son déplacement constant est hyper pénible pour le corps.

A quoi pensiez-vous pendant que vous releviez le challenge ?

Je me suis rapidement dit que notre accès concret à l’eau conditionnait notre rapport à la vie quotidienne. Notre quotidien est nécessairement extrêmement contraint quand notre priorité est de survivre et donc d’aller collecter de l’eau à plusieurs heures de marche. J’ai aussi beaucoup pensé aux femmes et aux filles à qui incombe très souvent cette charge dans de nombreux pays. En Afrique, les femmes et les filles passent bien souvent 6 heures par jour à ça 😲! Autant de temps en moins pour aller à l’école, travailler, s’occuper de soi… Elles sacrifient une grande partie de leur vie pour avoir de l’eau quand nous devons simplement ouvrir un robinet !

Vous avez posté plusieurs stories sur vos réseaux sociaux pour que votre communauté puisse suivre votre challenge. Comment a-t-elle réagi ?

Très positivement ! Beaucoup m’ont remercié de parler de cette problématique. Je les invite d’ailleurs à relever ce challenge à leur tour, car c’est très enrichissant personnellement et peut-être que collectivement, on parviendra à faire bouger les lignes !

Merci encore pour votre engagement, Ugo !

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