En 1977, le journaliste Bob Salmon lance la Mini Transat, une course transatlantique en solitaire et sans assistance à bord de voiliers de 6,50 m. Organisée tous les deux ans, le départ de l’édition 2023 sera donné le 24 septembre prochain depuis les pontons vendéens des Sables d’Olonne. Parmi les profils éclectiques qui s’élanceront sur l’océan, on retrouve celui de Romain Gautreau, ancien employé de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, qui voguera aux couleurs de notre ONG.
La Mini Transat, c’est quoi ?
Dans l’ambition de rivaliser avec le gigantisme des transats organisées depuis 1970, Bob Salmon créé en 1977, la « Mini Transat ». Une course qui consiste à traverser l’Atlantique en solitaire et sans assistance sur un voilier de 6,50 m de long. Elle s’effectue en deux étapes au départ de la France avec une escale de trois semaines aux îles Canaries avant de rejoindre les Antilles.
Autre particularité sur la Mini Transat, la communication avec la Terre n’est pas possible. Les participants n’ont ni ordinateur, ni liaison satellite, ni la possibilité d’envoyer des photos ou vidéos. Le seul lien avec le continent, c’est le bulletin quotidien, émis sur la radio BLU par la direction de la course pour les informer de la météo et des distances au but de chaque concurrent.
Les navigateurs ne sont pas pour autant livrés à eux-mêmes, des bateaux les accompagnent et assurent l’assistance pendant la course.
À BORD DE SON BATEAU, BAPTISÉ Eki Haizea , ROMAIN GAUTREAU DEVIENT LE PORTE PAROLE DE SOLIDARITÉS INTERNATIONAL SUR L’OCÉAN.
UN SABLAIS D’ORIGINE
Romain Gautreau est né aux Sables d’Olonne, il y a 36 ans. Après avoir beaucoup voyagé aussi bien sur le territoire français qu’à l’étranger, il a décidé de poser ses bagages dans la ville de Nantes avec sa femme et sa fille. Il y créé en 2019 sa propre entreprise de plomberie avec la particularité de se déplacer exclusivement à vélo dans le but de réduire son impact environnemental.
UN AMOUREUX DE LA VOILE
Depuis l’adolescence, Romain est un grand passionné de voile. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, rien n’arrête le navigateur et sa soif de voguer sur les mers.
Après s’être essayé plusieurs années aux sports de voile, il a décidé de réaliser son rêve : traverser l’Atlantique.
“J’ai envie de naviguer seul, loin et longtemps, de faire quelque chose de fou, de hors norme” raconte Romain Gautreau.
Pour Romain, tout est possible, “grâce à l’engagement, la motivation et la persévérance, on peut franchir de nombreuses barrières”.
UN PARTENARIAT QUI A DU SENS
Il y a 13 ans, Romain s’engageait pour la première fois auprès de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL et s’envolait pour deux missions humanitaires. Une première au Tchad où il contribue à la construction de puits et de latrines dans les camps de réfugiés centrafricains. Une seconde au Libéria pour répondre aux besoins d’accès à l’eau de réfugiés ivoriens qui ont fui leur pays à cause du conflit.
En 2016, Romain s’installe à Nantes et continue à participer aux activités de notre ONG, à titre bénévole, en participant notamment aux activités de la délégation régionale des Pays de la Loire.
Depuis maintenant 3 ans, Romain travaille à nouveau pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL et réalise la maintenance des installations d’accès à l’eau mis en place par la Mission France dans 26 bidonvilles autour de Nantes.
“C’est un privilège d’embarquer SOLIDARITÉS INTERNATIONAL avec moi pour cette aventure au large” raconte Romain Gautreau.
UN PARTAGE DE VALEURS
Forte de plusieurs décennies d’action humanitaire sur les terrains des crises les plus sévères, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL répond aux besoins vitaux des plus fragiles, soulage leurs souffrances, leur permet de rester dignes et de faire face, même dans les situations les plus dramatiques.
L’adaptabilité, c’est quelque chose de très important pour Romain. Pendant une course au large, les navigateurs peuvent se retrouver dans des situations inconfortables. Cela peut l’être aussi pour les différents personnels mobilisés sur le terrain dans le cadre de missions humanitaires. “Mes missions sur le terrain m’ont beaucoup appris sur l’adaptabilité. Il faut être capable de s’adapter aux contextes qui changent selon les pays, les périodes, les régions mais également aux besoins des populations. En mer, c’est pareil, il faut être capable de s’adapter à des conditions météorologiques parfois extrêmes, à des difficultés techniques avec son voilier” explique Romain.
Plombier à vélo, le navigateur couple son engagement humanitaire à son engagement écologique. “En troquant ma voiture pour mon vélo pour mes interventions quotidiennes, j’ai à cœur d’essayer de réduire mon impact environnemental”, précise Romain. Une valeur commune partagée avec SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, qui analyse dès la phase d’initiation des projets, les impacts potentiels de ses interventions sur l’environnement. Le but étant d’intégrer, lors du dimensionnement de ses réponses, des pratiques durables qui renforceront par ailleurs les capacités de résilience des populations auxquelles notre ONG vient en aide. Nos équipes s’attachent aussi à initier et mener, tout au long de l’année, des travaux de recherche et d’innovation visant à répondre activement aux enjeux environnementaux globaux.
“Me tourner vers SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a été une évidence pour moi. Je retrouve au sein de l’ONG, les valeurs qui m’animent”, explique Romain Gautreau.
DANS LES COULISSES D’UNE PRÉPARATION INTENSE
Dans cette aventure sur les mers, Romain bénéficie de l’aide et du soutien de sa famille mais également de Benoît Jouandet, artisan, charpentier et navigateur, qui à son tour s’élancera pour la Mini Transat de 2025.
Ensemble, ils s’entraînent et se soutiennent pour se préparer aux défis que recèlent les océans, le maniement d’un voilier ou encore les aléas d’une météo souvent imprévisible.
Si cette année c’est Romain qui prend le large, Benoit commence déjà sa préparation pour être fin prêt à prendre le relais en 2025. Il pourra ainsi compter sur les conseils et l’expérience précieuse de son coéquipier.
Mini Transat ne veut pas dire mini préparation. “Depuis plusieurs mois, je suis un entraînement intense et prenant” explique Romain. Aucun détail ne doit être pris à la légère. Sur son bateau, Romain sera seul et il ne pourra compter que sur lui-même. Une bonne préparation en amont est donc essentielle.
L’entraînement du navigateur repose sur plusieurs volets.
- Un entraînement pratique : une semaine sur deux, Romain se met dans les conditions de la course et s’entraine sur les mers avec le pôle d’entraînement Course au large à la Turballe.
- Un entraînement technique : Romain suit activement différentes formations sur des sujets précis comme l’adaptation à la météo, les tactiques stratégiques, la gestion du sommeil.
- Un entraînement physique : Romain entretien sa forme physique, notamment par sa pratique quotidienne du vélo.
A VOS AGENDAS
Avant la Mini Transat du 24 septembre prochain, vous pouvez retrouver Romain à l’occasion de plusieurs courses d’entraînement (les dates peuvent évoluer en fonction des conditions météorologiques) :
- Au départ de Pornichet, le 29 avril, pour la « Pornichet select »
- Au départ de la Trinité sur mer, le 9 mai, pour la « Mini en Mai »
- Au départ de Douarnenez, le 11 juin, pour la « Mini Fastnet »