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Dans la dernière zone de trouble

Publié le jeudi 1 mars 2012

Présent depuis 2008 dans le sud du pays, SOLIDARITES INTERNATIONAL vient d’accéder à une zone située au nord, où de violents combats ont poussé la population civile à se réfugier dans des camps improvisés.

Intervention

Présent depuis 2008 dans le sud du pays, SOLIDARITES INTERNATIONAL vient d’accéder à une zone située au nord, où de violents combats ont poussé la population civile à se réfugier dans des camps improvisés.

À l’heure où les chancelleries notent des signes d’ouverture de la part du régime birman, SOLIDARITES INTERNATIONAL a effectué une percée sur le front humanitaire. Après plus de trois ans d’actions d’urgence et de reconstruction dans le sud et l’ouest décimés par les cyclones Nargis, puis Giri, une de nos équipes a démarré un programme d’urgence dans l’état de Kachin. Depuis janvier dernier, nous intervenons auprès des victimes qui ont fui les affrontements ayant fait rage depuis juin entre armée gouvernementale et forces rebelles.

« Les combats ont causé plus de 65 000 déplacés, commente Matthew Gray, notre chef de mission sur place. Ils se sont regroupés autour des églises et des monastères, dans des camps comptant de 30 à 2 000 personnes. Soutenus par le Centre de Crise, nous concentrons actuellement notre action dans une quinzaine de camps du district de Bhamo. En plus des grippes hivernales, des problèmes sanitaires ont commencé à apparaître, notamment des maladies diarrhéiques et respiratoires. Pour améliorer leurs conditions de vie, nous creusons des puits, construisons des latrines et leur distribuons, selon les besoins, des biens de première nécessité : savon, couvertures et des vêtements pour l’hiver, kits d’hygiène intime pour les femmes… « 

Entre mines et insécurité

Alors que les combats semblent toucher à leur fin, notre équipe constituée de 15 personnes effectue en ce moment même un diagnostic des besoins post-conflit. Il s’agit d’identifier les obstacles au retour des populations et de définir les réponses les plus pertinentes à leurs besoins vitaux pour les aider dans leur réinstallation.

L’idée est de déterminer quelles étaient leurs sources de revenu, précise Matthew, ainsi que l’impact du conflit sur leurs moyens de subsistance. La perte des récoltes et des semences laisse par exemple augurer de sérieux problèmes de sécurité alimentaire. Nous allons donc nous concentrer sur la relance des activités agricoles en fournissant outils et semences. Mais entre les nombreuses mines qui ont été disséminées sur le territoire et l’insécurité qui subsistera à certains endroits, la circulation et avec elle, l’accès aux marchés, s’avère compliquée. »

Seule association humanitaire présente dans cette zone, SOLIDARITES INTERNATIONAL a installé sa base à Bhamo. Cette ville, située au cœur de la zone de conflit, constituera le point de départ de notre action : accompagner le plus d’habitants possible sur la difficile voie de la reconstruction.

RD

  • 54,4 millions d'habitants
  • 149ème sur 191 pays pour l'Indice de Développement Humain
  • 178 000 personnes bénéficiaires