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Les 23 et 24 mars 2017, Julie Mayans, référente sécurité alimentaire et moyens d’existence chez SOLIDARITÉS INTERNATIONAL participait à la conférence ‘’Nourrir les villes’’. L’occasion pour elle de présenter le projet ‘’sac potager’’.
Le colloque « NOURRIR LES VILLES : L’agriculture urbaine, une solution pour augmenter la résilience des villes africaines » a eu lieu les 23 et 24 mars 2017 à Antananarivo, à l’Institut Français de Madagascar (IMF) et a été suivi d’une visite de terrain le 25 mars. L’évènement a été couronné de succès : près de 500 personnes différentes sont venues assister aux conférences sur les 2 jours et jusqu’à 300 personnes en ligne via Facebook live. L’exposition internationale «Carrot City » a pour l’occasion été installée dans les locaux de l’IMF. Dans chaque ville où elle passe, cette exposition itinérante s’enrichit d’un nouveau panneau sur les projets novateurs en matière de production alimentaire durable en ville. (voir https://www.facebook.com/CarrotCity/)
Quel potentiel pour l’agriculture urbaine ?
Des instituts de recherche, des ONGs, des agences UN, des représentants des municipalités malgaches, des entreprises privées ont échangé sur leurs pratiques et leurs vision de l’agriculture dans les grandes villes africaines. Venant de Madagascar, du Sénégal, du Burkina Faso, de France ou encore du Togo, ils se sont posé la question des potentialités de cette agriculture pour nourrir les populations urbaines mais aussi les contraintes qu’elles rencontrent au niveau de l’accès foncier et du manque de politiques pour les encadrer. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL y a présenté son expérience sur l’utilisation de sacs potagers pour cultiver des légumes dans des espaces restreints comme les bidonvilles ou les camps de réfugiés.
L’agriculture urbaine pour atténuer les effets du changement climatique
Avoir des espaces agricoles en ville permet aussi d’absorber et d’atténuer en partie les impacts du changement climatique. Par exemple les rizières d’Antananarivo ont permis lors du dernier cyclone d’absorber une partie des fortes pluies et d’éviter des inondations. Autre exemple, Les espaces cultivés sur les toits ou les murs permettent de réguler la température des bâtiments engendrant une économie d’énergie (pour réchauffer ou refroidir) et donc moins de production de gaz à effets de serre.
Les déchets urbains comme fertilisant
Autre thème important abordé: la gestion des déchets. Les déchets urbains, notamment dans les villes des pays en développement, se composent principalement de déchets organiques. Ces déchets représentent une masse à gérer pour les municipalités et leur transformation en compost peut aider cette gestion tout en permettent de fertiliser les potagers et espaces verts urbains. À Bobo Dioulasso au Burkina Faso, de nombreux déchets sont produits par les agro-industries et notamment la fabrication de la bière, ces déchets sont consommés par les élevages de la ville, du gagnant-gagnant.
Le dernier jour a permis aux intervenants et aux élus locaux d’aller visiter des projets d’agriculture urbaine de la ville d’Antananarivo : production de plants de légumes dans la pépinière municipale, parcelles d’expérimentation pour valoriser les déchets urbains en fertilisants pour l’agriculture, jardins potagers dans les écoles publiques pour compléter les repas des cantines scolaires et visite d’une compostière recyclant les déchets organiques. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL repart de ce colloque avec pleins de nouvelles idées pour l’amélioration de ses projets d’agriculture urbaine !
Retrouvez les photos et les videos du colloque sur la page Facebook : https://www.facebook.com/PageIMVTana/