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Rafiqul, Responsable administratif : “comprendre les enjeux culturels”

Publié le mercredi 9 septembre 2015

Rafiqul Alam Siqder vient du Bangladesh et travaille pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL depuis 5 ans. Il a débuté en tant qu’administrateur adjoint au Bangladesh et a travaillé par la suite en tant qu’expatrié au Myanmar, d’où il revient d’une mission de 9 mois en tant que responsable administratif.

Rafiqul

 

Comment as-tu connu SOLIDARITÉS INTERNATIONAL?

Je travaillais comme comptable dans une compagnie de transfert d’argent pendant deux ans. Je devais gérer quotidiennement des transferts de fonds de compagnies étrangères. En 2010, j’ai décidé de candidater pour le poste d’administrateur adjoint à Teknaf, la ville la plus au sud du Bangladesh. Je suis originaire de Dhaka, la capitale. Là-bas, la langue est totalement différente de celle de Teknaf où l’on parle un dialecte Bengali. J’ai dû apprendre des mots clés pour communiquer tout en essayant de comprendre le sens général des conversations.

Par la suite, j’ai été promu en tant qu’administrateur de la base de Teknaf. Je gérais principalement la comptabilité et les ressources humaines.

En janvier 2013, j’ai décidé de passer un test pour un poste de responsable administratif. J’ai été validé en février 2013. Il s’est écoulé quelque temps avant qu’un poste ne se libère. En juillet 2014 un poste s’est finalement libéré dans l’Etat du Kachin au Myanmar et j’ai postulé. J’ai commencé mon travail là-bas en novembre 2014.

Comment as-tu vécu l’arrivée dans un nouveau pays?

Au début j’ai eu un double choc culturel. Au bureau je devais faire face à la culture birmane et à la maison à la culture française. Mais petit à petit j’ai réussi à m’adapter. L’adaptation a été beaucoup plus rapide qu’au Bangladesh car les gens étaient très ouverts et coopératifs. J’ai réellement apprécié le travail des gens là-bas. Le taux de criminalité est très faible à Kachin.

J’ai eu néanmoins quelques défis à relever. Au début, j’avais du mal à comprendre la culture, notamment à cause de la barrière de la langue. Une partie de l’équipe ne parlait pas anglais donc c’était assez difficile de communiquer. De plus, les règles sont beaucoup plus flexibles qu’au Bangladesh, en particulier concernant la sécurité. Au Myanmar, il n’y a absolument aucun danger à aller retirer 10 000 euros à la banque. Au Bangladesh c’est 2000 euros maximum et l’on doit être accompagné tout le temps.

Quelle est la prochaine étape après le Myanmar ?

J’aimerais continuer à travailler en tant que responsable administratif mais avec la possibilité de faire venir ma famille. Je suis marié et j’ai deux jeunes enfants. Une chose est sûre : je veux continuer à travailler dans l’humanitaire le plus longtemps possible. Je voudrais travailler pour une organisation de défense des droits de l’homme un jour.

Pourquoi de ce type d’organisation en particulier ?

Je suis un Bangladais musulman. Chaque fois que je présente mon passeport à l’aéroport je suis retenu pendant très longtemps aux douanes. J’espère que les choses changeront et que grâce au travail de lutte pour l’égalité des droits, les personnes qui font ces contrôles intempestifs sans raison seront réprimandées pour discrimination.

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